© REUTERS/John Taggart

Attentats de Boston : ce qu’il reste à élucider

Le Vif

La police a arrêté hier soir le deuxième suspect de l’attentat de Boston, à l’issue de quatre jours d’angoisse. Le temps des questions est désormais venu.

Après 24 heures d’une vaste chasse à l’homme, la police américaine a arrêté vendredi 19 avril Djokhar Tsarnaev, un jeune homme d’origine tchétchène, soupçonné d’être, avec son frère tué la nuit précédente, l’auteur des attentats du marathon de Boston qui ont fait trois morts et près de 180 blessés.

Cette arrestation a été saluée par des applaudissements, des rires et des cris de joie dans le quartier où il a été interpellé. « USA, USA », scandaient des Bostoniens descendus dans la rue. Certains arboraient un drapeau américain. D’autres ont fait une haie d’honneur aux véhicules de police et de pompiers qui s’éloignaient.

Barack Obama a lui aussi salué vendredi soir le travail des forces de l’ordre. « Ce soir, notre pays doit beaucoup aux gens de Boston et du Massachusetts », a affirmé le président américain. « Evidemment ce soir, il y a encore beaucoup de questions sans réponse », a remarqué Barack Obama, confronté depuis lundi à la plus grave crise terroriste sur le sol américain depuis son arrivée au pouvoir, près de 12 ans après les attentats du 11-Septembre.

Le suspect privé du droit de garder le silence

Parmi ces questions : pourquoi deux jeunes hommes ayant grandi et étudié sur le territoire américain ont-ils eu recours à une telle violence? Qu’est-ce qui les a poussé à devenir des terroristes ? Ont-ils un lien avec Al Qaida ? Comment ont-ils planifié et exécuté ces attentats? Ont-ils reçu une aide extérieure?

« Les familles de ceux qui ont été tués de façon insensée méritent des réponses. Les blessés, dont certains vont devoir désormais apprendre à nouveau à se tenir debout et à marcher méritent des réponses », a conclut le président, en promettant une enquête fouillée des autorités fédérales.

L’enquête s’oriente désormais sur le parcours extrémiste des frères Tsarnaev, les policiers espérant vite interroger le cadet, Djokhar, grièvement blessé. Mais le jeune homme est hospitalisé et n’a pas pu, à ce stade, être interrogé par les policiers.

Pour tirer le maximum d’informations, le FBI pourrait invoquer dans un premier temps « l’exception de sécurité publique » pour l’interroger, selon plusieurs médias américains, dont le New York Times. Cette mesure signifie que le Djokhar Tsarnaev ne bénéficierait pas des droits dits Miranda, qui prévoient qu’il a le droit de garder le silence et qu’il peut être assisté d’un avocat pendant les interrogatoires.

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