Attentat en France: qui sont les quatre victimes du jihadiste?
Qui sont les quatre tués de l’équipée meurtrière de Radouane Lakdim dans la région de Carcassone, dans le sud de la France? Un viticulteur à la retraite, un chef boucher, un ancien maçon, trois anonymes qui ont croisé le chemin du jihadiste, et un officier de gendarmerie qui a pris la place d’une otage.
Jean Mazières, viticulteur à la retraite
C’est la première victime du jihadiste: Jean Mazières, viticulteur à la retraite depuis deux ans, a été tué sur le coup, au tout début du parcours de Lakdim. Ce sexagénaire était le passager de l’Opel Corsa blanche sur laquelle le jihadiste a ouvert le feu vers 10H00 (09H00 GMT) à Carcassonne, pour la voler. Le conducteur, de nationalité portugaise, est lui grièvement blessé.
Natif de la commune voisine de Villedubert comme sa famille depuis quatre générations, M. Mazières, marié, père d’un fils, était impliqué dans beaucoup d’associations. « C’était quelqu’un de très jovial qui aimait la vie, qui aimait faire la fête », a commenté Marc Rofes, maire de ce village à 5 km de Trèbes. « On a perdu quelqu’un apprécié de tous ».
– Christian Medves, le chef boucher du Super U
Au début de la prise d’otages dans le Super U de Trèbes, Christian Medves, le chef boucher du supermarché, a été tué d’une balle dans la tête, vers 11H15, selon un témoin et collègue, Jacky. « On ne sait pas encore ce qui s’est passé, mais connaissant Christian, je l’imagine bien avoir voulu s’interposer. C’était un bon mec, un mec courageux et digne », a raconté Franck Alberti, son ami depuis 45 ans, dans le quotidien l’Indépendant.
Christian Medves, marié, père de deux filles, venait à peine de fêter ses 50 ans et était grand-père d’une petite-fille d’un an. C’était un bon vivant et un sportif accompli.
Hervé Sosna, ancien maçon, client du supermarché
A côté du chef boucher, se trouvait un client que le jihadiste a aussi abattu: Hervé Sosna, 65 ans, maçon à la retraite qui se rendait « dans ce magasin deux fois par semaine », a raconté son demi-frère William Durand, au quotidien régional la Dépêche du Midi.
Il « avait de grandes capacités intellectuelles, lisait énormément, surtout des poèmes. Mais comme il n’avait jamais voulu quitter Trèbes, il s’était lancé dans le bâtiment », a témoigné M. Durand, qui voyait son frère « tous les jours ». « Il n’avait rien demandé et on l’a tué comme ça ».
Arnaud Beltrame, le gendarme héroïque
Le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame s’était substitué à une otage dans le supermarché, laissant son téléphone ouvert pour aider les forces de l’ordre. Grièvement blessé par l’assaillant, le gendarme de 45 ans a succombé des suites de ses blessures, samedi à l’aube.
Le président Emmanuel Macron lui a rendu hommage, soulignant que l’officier avait « fait preuve d’un sang-froid exceptionnel (…) qui mérite respect et admiration de la nation tout entière ».
« Il a donné sa vie pour quelqu’un d’autre. Il savait certainement qu’il n’avait pratiquement aucune chance », a témoigné son frère Cédric sur la radio RTL. « Pour lui, c’est sa raison de vivre, défendre la patrie », a renchéri sa mère.
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