À Dammartin-en-Goële, lors des opérations du 9 janvier dernier. © Belga

Attentat de Paris: nouvelle enquête sur la couverture médiatique

La justice française a ouvert une enquête sur le couverture médiatique des attentats de janvier 2015 à Paris, après la plainte d’un ex-otage selon lequel sa vie avait été mise en danger par la diffusion de certaines informations, a-t-on appris mardi de source judiciaire.

Début avril, le parquet de Paris avait déjà ouvert une enquête préliminaire sur la révélation en direct par la chaîne privée d’information continue BFM-TV qu’une cliente était dissimulée dans la chambre froide du magasin casher pendant la prise d’otages meurtrière (quatre morts) commise par Amédy Coulibaly le 9 janvier.

Des clients du magasin, qui s’étaient effectivement cachés dans cette chambre froide, ont ensuite accusé la chaîne de les avoir mis en danger en diffusant cette information.

Cette fois, la plainte émane de l’employé d’une imprimerie où étaient retranchés le même jour les frères Saïd et Cherif Kouachi, qui avaient tué douze personnes deux jours plus tôt dans les locaux de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo.

A la suite de cette plainte déposée en juillet pour mise en danger de la vie d’autrui, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire la semaine dernière, a indiqué une source judiciaire.

Alors que le patron de l’imprimerie était pris en otage par les tueurs, qui avaient fini par le libérer, l’employé Lilian Lepère avait pu se cacher et était resté pendant plus de huit heures sans bouger.

En février, le gendarme de l’audiovisuel, le CSA, avait reproché aux chaînes de télévision France 2 et TF1 et à la radio RMC d’avoir signalé qu’une personne était cachée dans l’imprimerie.

L’ouverture d’une enquête est une « très bonne nouvelle », a estimé l’avocat de Lilian Lepère, Me Antoine Casubolo-Ferro. « Ce qu’on peut en attendre, c’est que cela fasse réfléchir les médias la prochaine fois », a-t-il ajouté.

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