Le suspect de l'attentat de Bangkok. © AFP

Attentat de Bangkok: le suspect refuse de coopérer

Le suspect interpellé samedi dans le cadre de l’enquête sur l’attentat de Bangkok refuse de coopérer, a annoncé l’armée dimanche, la police avançant la piste d’un réseau fournissant des passeports aux migrants illégaux souhaitant se venger de la politique répressive de la junte contre eux.

« L’interrogatoire ne progresse pas car le suspect ne nous donne pas vraiment d’informations utiles », a déclaré à l’AFP le chef de l’armée, le général Udomdej Sitabutr. L’armée est chargée depuis samedi soir de son interrogatoire, mené dans une enceinte militaire dont le lieu n’a pas été précisé.

Le général Udomdej a ajouté que les autorités étaient désormais « sûres à 100% de son implication » dans l’attentat qui a fait 20 morts et plus de 120 blessés en plein centre de Bangkok le 17 août. La police avait annoncé la veille qu’une chemise portant des traces de TNT faisait partie des objets saisis, ainsi que des roulements à bille similaires à ceux utilisés dans la bombe ayant visé le sanctuaire hindouiste d’Erawan, visité par de nombreux touristes chinois. Treize jours après l’explosion, cette arrestation pourrait permettre de lever le mystère de cet attentat non revendiqué, d’une ampleur inédite en Thaïlande.

Le porte-parole de la police, Prawut Thavornsiri, a affirmé dimanche que le suspect faisait partie d’un groupe de trafiquants d’êtres humains, spécialisé dans la fabrication de faux-passeports. « Ils ne sont pas contents des arrestations de migrants illégaux par la police », a-t-il déclaré dans une interview à la troisième chaîne de télévision.

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