Des moines bouddhistes au sanctuaire du centre de Bangkok victime d'un attentat. © AFP/Jerome Taylor

Attentat de Bangkok: Le poseur de bombe présumé soumis à une reconstitution

La police thaïlandaise devait soumettre samedi à une reconstitution en plein Bangkok un suspect qu’elle affirme être le poseur de bombe présumé de l’attentat meurtrier du 17 août.

« Sur la base d’enregistrements de vidéosurveillance, de témoignages et de sa propre confession, il est confirmé qu’Adem est l’homme en T-shirt jaune » identifié comme le poseur de bombe, a déclaré le porte-parole de la police nationale, Prawut Thavornsiri.

L’homme, qui voyageait avec un passeport turc au nom d’Adem Karadag, est le premier des deux suspects interpellés dans cette enquête, très critiquée pour ses incohérences. Le porte-parole de la police n’a pas expliqué plus avant pourquoi subitement l’homme avait avoué, alors que jusqu’ici, selon sa défense, il criait son innocence.

« Adem a dit qu’après avoir placé la bombe au sanctuaire, il a pris une mototaxi et a changé de T-shirt dans des toilettes du parc Lumpini avant de rentrer dans son appartement, où il a été arrêté » quelques jours plus tard, a précisé le porte-parole de la police.

Le suspect devait être ramené sur la scène de crime à 11h00 locales (04h00 GMT) pour une reconstitution de ses actions au sanctuaire Erawan, en plein Bangkok, où 20 personnes sont mortes le 17 août.

Le chef de la police thaïlandaise avait désigné le 15 septembre, pour la première fois de façon claire, la piste de passeurs liés à la minorité musulmane ouïghoure de Chine comme étant derrière l’attentat. Au départ, la piste ouïghoure n’était qu’une hypothèse parmi d’autres, basée sur le fait qu’une centaine de membres de cette communauté de musulmans turcophones fuyant la Chine y avaient été renvoyés par la Thaïlande en juillet.

Mais la police thaïlandaise n’a pas depuis donné plus d’explications et multiplie les déclarations embrouillées.

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