Sur le site de l'attaque, un centre commercial à Bagdad. © REUTERS/Ahmed Saad

Attentat de Bagdad: le bilan monte à 250 tués, le plus meurtrier que l’Irak ait connu

Le nombre de tués dans l’attentat de Bagdad est estimé à 250, a informé mercredi le gouvernement irakien, cité par la BBC. L’attaque s’avère être la plus meurtrière depuis l’invasion américaine en 2003. Le Pentagone a manifesté la volonté américaine « d’accélérer » l’offensive contre le groupe Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie.

L’estimation de 165 tués dans l’attentat à la voiture piégée dans un quartier commerçant de Bagdad, principalement chiite, à la fin du Ramadan est passée à 250 morts, a indiqué la ministre irakienne de la Santé Adila Hammoud.

Près de 200 personnes ont aussi été blessées, mais la plupart ont déjà pu quitter les hôpitaux. Les blessés les plus graves ont été transportés à l’étranger pour y être soignés, a indiqué le ministre. Près de 150 corps doivent encore être identifiés par analyse ADN après avoir été brûlés dans l’explosion, a-t-elle aussi indiqué à l’AFP.

Le groupe terroriste Etat islamique, pourtant récemment bouté hors de son bastion de Fallouja, a revendiqué l’attaque. Le véhicule piégé venait vraisemblablement de la province de Diyala, au nord de la capitale.

Face à l’impuissance des autorités irakiennes à assurer la sécurité et empêcher les assaillants de passer les nombreux contrôles, le ministre irakien de l’Intérieur Mohammed Al-Ghabbane a présenté mardi sa démission.

Suite au drame, trois jours de deuil national ont été décrétés en Irak. Celui-ci renforce en outre la volonté américaine « d’accélérer » l’offensive contre le groupe Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie, mais ne changent pas la stratégie de la coalition, a indiqué mardi le Pentagone.

Les Etats-Unis et le général Sean McFarland qui commande à Bagdad les forces de la coalition « travaillent de manière étroite » avec le gouvernement irakien après ces attentats, mais il n’y a pas de projet de renforcement des troupes américaines sur place, a indiqué mardi le porte-parole du Pentagone, Peter Cook.

Les Etats-Unis ont déployé environ 4.000 militaires en Irak, qui entraînent et conseillent les troupes irakiennes, mais ne participent pas directement aux combats.

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