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Les différentes mesures envisagées pour renforcer la sécurité des trains

Les représentants de neuf pays et de la Commission européenne ont appelé à renforcer les contrôles des passagers et des bagages sur les transports internationaux et à intensifier les échanges d’informations, notamment entre les différents services de police, huit jours après l’attaque terroriste ayant visé un train Thalys.

Les représentants de neuf pays et de la Commission européenne ont appelé à renforcer les contrôles des passagers et des bagages sur les transports internationaux et à intensifier les échanges d’informations, notamment entre les différents services de police, huit jours après l’attaque terroriste ayant visé un train Thalys.

Le ministre de l’Intérieur Jan Jambon a rappelé qu’il n’est pas question de remettre en question les accords de Schengen à l’issue de la réunion ministérielle tenue samedi à Paris.

Dans une déclaration commune lue par le ministre français de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, les ministres ont appelé à renforcer les patrouilles mixtesà bord des véhicules effectuant des transport internationaux, notamment les trains Thalys.

Ils ont également plaidé pour une utilisation plus systématique de tickets nominatifs et pour des « opérations de contrôle simultanées et coordonnées sur des trajets ciblés ». Le renforcement des contrôles des passagers et des bagages figurent également dans les solutions évoquées pour améliorer la sécurité des transports internationaux.

L’identité des voyageurs devrait ainsi être vérifiée de manière plus systématique, a expliqué la ministre Galant. La police et le service Securail collaboreront afin de mener ces contrôles à bien, a-t-elle précisé. Jacqueline Galant se rendra « prochainement » en Espagne afin de constater comment les autorités ont réagi après les attentats qui avaient frappé plusieurs trains à Madrid le 11 mars 2004, faisant 191 morts. La surveillance dans les stations ferroviaires et le contrôle des bagages feront l’objet de toute son attention, a-t-elle indiqué.

« Schengen nous offre déja beaucoup de possibilités d’améliorer les choses »

Face aux inquiétudes que pourraient soulever ces mesures, le ministre de l’Intérieur Jan Jambon a rappelé qu’il n’était nullement question de revenir sur les accords de Schengen. « Schengen nous offre déja beaucoup de possibilités d’améliorer les choses », a déclaré M. Jambon. Mais pour que la libre-circulation des citoyens soit assurée, il faut que le contrôle des frontières extérieures fonctionne de manière efficace.

« Et là, des manquements ont été constatés », a-t-il fait remarquer. C’est pourquoi le ministre a particulièrement insisté sur l’importance de renforcer les contrôles dans le cadre que propose les accords relatifs à la libre-circulation en Europe. Il a notamment mis en avant la capacité de rendre les tickets de train nominatifs, mais insiste sur la collaboration entre les différents pays pour que celle-ci s’avère efficace. Le vice-Premier ministre désire qu’un inventaire des mesures de sécurité prises dans chaque pays soit dressé afin d’uniformiser les mesures au niveau européen. « Les criminels suivent la voie la plus facile », a rappelé M. Jambon.

Les deux ministres ont par ailleurs indiqué que la possibilité de fouiller les passagers n’avait pas été évoqué. La traçabilité des armes à feu a également fait l’objet de discussions entre les ministres. Ils ont ainsi demandé à la Commission de renforcer la législation en la matière pour 2016 au plus tard. Le problème est particulièrement sensible en Belgique, Bruxelles étant considérée comme une plaque-tournante pour ce trafic. « Une task force va être prochainement mise sur pied », a indiqué le ministre Jambon, qui ne pouvait pas donner plus de détails à ce sujet.

Enfin, pour ce qui concerne le domaine aérien, les ministres ont convenu d’accélérer les travaux, en collaboration avec le Parlement européen, afin de parvenir à un accord sur le fichier européen des données des passagers des compagnies européennes (PNR). De nombreux députés européens formulent des inquiétudes au sujet de ce fichier, craignant que la protection des données privées des citoyens européens ne soit sacrifiée sur l’autel de la sécurité.

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