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Athènes appelle Ankara à stopper le trafic de migrants « organisé » sur ses côtes

Le trafic de migrants au départ de la Turquie est une opération « organisée » qui fonctionne au vu et su de tous, a affirmé vendredi le ministre grec de la politique migratoire, Iannis Mouzalas, appelant la Turquie à y mettre fin.

Côté turc, « vous pouvez voir des images » montrant « en plein jour des villages entiers se rassembler pour voir des réfugiés être embarqués par des trafiquants dans des bateaux » à destination des îles grecques, a lancé le ministre dans une conférence de presse.

« Il n’y a rien de secret », a-t-il affirmé, citant des images de la station Kanal 7 de Cesme, une localité située sur les côtes occidentales turques, en face de l’île grecque de Chios. La Turquie doit faire de preuve de « la volonté de stopper les flux », a-t-il insisté.

Il s’est toutefois défendu d' »accuser » la Turquie, où le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, doit se rendre le 17 novembre pour discuter des moyens de « limiter » les passages, comme le réclame l’Union Européenne.

La Grèce a exclu des patrouilles communes avec la Turquie au vu du différend bilatéral sur les limites territoriales en Egée, mais « nous demandons que Frontex (agence de surveillance des frontières externes de l’UE, ndlr) aille jusqu’aux côtes turques « , a avancé le ministre.

La Grèce s’était jusque -là gardée d’épingler ouvertement l’inaction voire la complaisance de la Turquie envers l’industrie migratoire qui prospère depuis des mois sur ses côtes.

Mais Athènes, mise elle-même sous pression par l’UE pour stopper les flux et prendre en charge les arrivants sur son sol, s’impatiente des lenteurs européennes à convaincre Ankara de coopérer.

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