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Arrestation d’une bande de cybercriminels agissant à l’échelle européenne

Une bande de cybercriminels a été arrêtée la semaine dernière lors d’une opération de police menée en Ukraine où sept suspects ont été interpellés, portant à 60 le nombre de personnes impliquées dans ce dossier, annonce jeudi Europol. Parmi ces suspects figurent les deux principaux recruteurs présumés de complices belges, ajoute le parquet fédéral.

Une enquête conjointe entre la Belgique, les Pays-Bas, la Finlande, la Norvège, le Royaume-Uni et l’Autriche a été ouverte en 2013. L’Allemagne, les Etats-Unis, le Pologne, l’Estonie, la Lettonie et la Moldavie sont également concernés par cette affaire.

Les cybercriminels ont utilisé des logiciels spéciaux, des « chevaux de Troie », pour accéder aux systèmes de banque en ligne de personnes non méfiantes. Le groupe a créé son propre programme, qui lui a permis de prendre le contrôle des ordinateurs qu’il avait infectés pour consulter les comptes en banque et transférer de l’argent. Lorsque les banques amélioraient leur niveau de protection, les criminels amélioraient à leur tour leur logiciel. Le groupe aurait également vendu des données bancaires à d’autres criminels. Europol a qualifié la bande de « groupe cybercriminel très destructeur ».

Une instruction est également en cours en Belgique, rappelle jeudi le parquet fédéral dans un communiqué. En 2010 et 2011, six banques belges ont porté plainte au parquet de Bruxelles, indiquant que leurs sessions de PC banking étaient infectées par un malware (virus).

Le parquet fédéral rappelle avoir centralisé l’action judiciaire au niveau national et avoir saisi le juge d’instruction Michel Claise le 7 décembre 2011 du chef de faux informatique, fraude informatique, hacking, et blanchiment commis par des organisations criminelles.

« L’action policière coordonnée par la police fédérale belge, a permis l’interpellation de 57 mules (complices recrutés via e-mail) de premier niveau sur le sol belge. Parmi celles-ci, cinq ont subi une détention préventive et seront jugées dans les prochains mois », ajoute le parquet fédéral.

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