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Argentine: l’accusation d’entrave à la justice contre Kirchner a été validée

La présidente argentine Cristina Kirchner a été formellement mise en cause vendredi par un procureur, validant l’accusation pour entrave à la justice dans l’enquête sur l’attentat antisémite en 1994 à Buenos Aires, formulée avant sa mort par le procureur Alberto Nisman, selon le ministère de la Justice.

Le procureur Nisman, retrouvé mort le 18 janvier dernier, était chargé de l’enquête sur l’attentat contre la mutuelle juive AMIA (85 morts), et assurait que le pouvoir avait mis en place un plan visant à protéger l’Iran, soupçonné d’avoir commandité l’attentat, de poursuites judiciaires en Argentine.

Le juge Daniel Rafecas devra désormais examiner la demande du procureur Gerardo Pollicita, qui a appuyé vendredi l’accusation d’Alberto Nisman. Il devra notamment décider s’il ouvre ou non une procédure judiciaire contre Mme Kirchner, dont le mandat présidentiel, qui a débuté en 2007, s’achève à la fin de cette année.

Le procureur a requis l’inculpation de Cristina Kirchner et de son ministre des Affaires étrangères Hector Timerman pour « les délits d’entrave à la justice et manquement au devoir d’un fonctionnaire ». Avant l’attentat contre l’AMIA en 1994, une autre attaque menée avec un véhicule piégé avait visé l’ambassade d’Israël à Buenos Aires.

En 2013, Mme Kirchner avait scellé avec Téhéran un mémorandum prévoyant l’audition en Iran des suspects iraniens dont l’Argentine demandait en vain l’extradition depuis 2007, pour les juger à Buenos Aires.

Cette initiative avait été critiquée par la communauté juive, l’opposition à Mme Kirchner, les Etats-Unis et Israël car elle écarte l’éventualité d’un procès en Argentine.

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