La présidente argentine Cristina Kirchner durant son discours télévisé, Buenos Aires, le 26 janvier 2015 © Reuters

Argentine: appel contre la décision d’un juge de ne pas poursuivre Kirchner

Un procureur argentin enquêtant sur les accusations de son défunt collègue Alberto Nisman a fait appel mercredi de la décision d’un juge de ne pas poursuivre la présidente Cristina Kirchner, soupçonnée d’avoir entravé l’enquête sur un attentat contre la communauté juive à Buenos Aires en 1994.

L’appel a été formulé par le procureur Gerardo Pollicita suite à l’annonce du juge Daniel Rafecas, le 26 février, de ne pas donner suite aux accusations de Nisman, qui soupçonnait la présidente d’avoir couvert des dirigeants iraniens qui auraient commandité l’attentat.

Le procureur pense que le magistrat s’est empressé de clore le dossier et souhaite une étude poussée des affirmations de Nisman, a-t-il précisé dans un document manuscrit de 35 pages.

Gerardo Pollicita est chargé depuis février d’étudier les accusations de Nisman, procureur retrouvé mort d’une balle dans la tête quatre jours après avoir mis en cause le gouvernement et à la veille de la présentation devant le Parlement de ses soupçons.

L’enquête sur la mort de Nisman tend vers l’hypothèse d’un suicide bien que la procureure en charge du dossier, Viviana Fein, n’écarte pas la piste d’un assassinat ou d’un suicide provoqué par autrui.

L’attentat contre la mutuelle juive AMIA, en 1994, avait fait 85 morts et 300 blessés, soit le pire attentat terroriste de l’histoire argentine. Il n’a toujours pas été élucidé.

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