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Arafat: des analyses soutiennent la thèse d’un empoisonnement au polonium

Le Vif

Les analyses des échantillons prélevés sur la dépouille du dirigeant historique palestinien Yasser Arafat par un laboratoire suisse soutiennent l’hypothèse d’un empoisonnement au polonium, selon une copie du rapport diffusée mercredi par la chaîne qatarie Al-Jazeera.

« Les résultats soutiennent modérément l’hypothèse que la mort a été la conséquence d’un empoisonnement au polonium-210 », selon le texte. « Nous avons mesuré des activités de polonium-210 dans les os et les tissus qui étaient jusqu’à 20 fois supérieures aux références de la littérature médicale », écrivent les 10 médecins et praticiens, pour la plupart de l’Institut de radiophysique de Lausanne.

Une source palestinienne proche du dossier a confirmé que « ce qu’Al-Jazeera a révélé est exact », affirmant qu’il était convenu d’un délai de dix jours avant que ces résultats ne soient rendus publics.

Les rapports des équipes suisse et russe qui ont prélevé des échantillons sur la dépouille ont été remis aux dirigeants palestiniens, a-t-on appris de sources officielles palestiniennes, sans indication sur leurs conclusions. Une soixantaine de prélèvements ont été effectués le 27 novembre 2012 dans la tombe du dirigeant historique palestinien à Ramallah, en Cisjordanie, puis répartis pour analyse entre les trois équipes d’enquêteurs, suisse, française et russe.

Arafat est mort à 75 ans le 11 novembre 2004 dans un hôpital militaire de la région parisienne, où il avait été transféré avec l’accord d’Israël qui l’assiégeait depuis plus de deux ans à la Mouqataa, siège de la présidence palestinienne à Ramallah.

Les causes de sa mort n’ont pas été élucidées, et nombre de Palestiniens accusent Israël, qui a toujours nié, de l’avoir empoisonné.

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