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Après Carla, la journaliste Valérie Trierweiler traverse le miroir

Elle connaît le monde politique pour l’avoir couvert comme journaliste: Valérie Trierweiler passe de l’autre côté du miroir avec l’élection de son compagnon François Hollande à la présidence de la France mais elle dit qu’elle continuera à travailler et s’adaptera.

Son rôle de première dame, qui la placera au plus près du pouvoir, sous l’oeil des médias, Valérie Trierweiler dit ne pas l’avoir défini. Fait inédit, elle sera la première à tenir ce rôle sans être mariée.

Une situation qui pourrait se révéler compliquée sur le plan diplomatique. Mais qui ne paraît pas tracasser le nouveau couple présidentiel. « Franchement, ce n’est pas du tout un aspect qui me travaille », affirme ainsi Valérie Trierweiler à l’AFP.

Ce destin, cette élégante femme de 47 ans, au style classique et aux cheveux châtain, dit que « non bien sûr » elle ne l’avait pas prévu, quand elle a rencontré pour la première fois François Hollande il y a 23 ans.

Elle admet ne pas avoir une idée déterminée de sa fonction. « C’est un peu comme si j’entrais dans mes papiers », a-t-elle confié à l’AFP.

Compagne d’un président qui se veut « normal », elle sait qu’elle n’abandonnera pas son métier en mettant les pieds à l’Elysée. « Etre financièrement indépendante est pour moi fondamental », a-t-elle confié à plusieurs reprises.

Présentée comme issue d’un milieu modeste, Valérie Massonneau, née le 16 janvier 1965 à Angers (centre), se définit plutôt comme issue d’une « famille bourgeoise totalement désargentée ». Son grand-père co-dirigeait une banque vendue en 1950.

Père invalide pensionné, après avoir perdu une jambe à 12 ans en 1944 dans l’explosion d’une mine, mère un temps ouvreuse dans une patinoire pour arrondir les fins de mois, Valérie Trierweiler, cinquième d’une famille de six enfants, a vécu toute son enfance dans un quartier populaire.

Pendant plus de 20 ans, depuis qu’elle a décroché un diplôme en sciences politiques à la Sorbonne, elle a couvert la vie politique française pour l’hebdomadaire Paris Match.

C’est là que la jeune Valérie Massonneau rencontrera celui dont elle porte encore le nom, Denis Trierweiler, collaborateur occasionnel du magazine et surtout traducteur des philosophes allemands avec qui elle aura trois garçons. Les interviews d’hommes politiques, elle les fera aussi à partir de 2005 sur la chaîne de télévision privée Direct 8.

« Le pouvoir, je l’ai approché tôt lorsque j’ai commencé mon métier de journaliste politique. Ca ne m’a jamais impressionnée », expliquait-elle fin avril au magazine people Gala.

C’est en octobre 2010 qu’elle sort de l’ombre. « Valérie est la femme de ma vie », clame dans Gala François Hollande, alors ex-premier secrétaire du Parti socialiste en pleine traversée du désert. Cela fait plusieurs années déjà qu’ils sont ensemble.

Celle qui dira vivre avec François Hollande « le grand amour » pense alors pouvoir mener de front sa carrière de journaliste politique et sa nouvelle vie officialisée aux côtés du dirigeant socialiste.

La déclaration de candidature de son compagnon à la présidentielle chamboulera tout pour elle.

A l’automne 2011, pour raisons déontologiques, elle devra abandonner son émission politique à Direct 8 pour interviewer des stars du show-biz, puis sa participation à la « vie collective » de Paris Match.

Passer de « spectatrice engagée » à l’une des actrices de la campagne n’a pas été simple pour Valérie Trierweiler.

Elle a dû aussi composer avec la présence politiquement imposante de Ségolène Royal, candidate socialiste malheureuse en 2007 et surtout ancienne compagne de François Hollande et mère de leurs quatre enfants.

Discrète, Valérie Trierweiler n’a pas pour autant la réputation d’être effacée. « On me dit parfois froide. C’est plutôt une forme de réserve », disait-elle à Gala.

Laurent Léger, journaliste à Charlie Hebdo, qui a travaillé 12 ans avec elle à Paris-Match, dépeint « une personnalité franche, carrée, très professionnelle », travaillant « sans esprit partisan ».

La journaliste, qui disposait d’un bureau au QG de campagne de son compagnon, dit donner son avis sur la forme et sur le fond. On lui attribue notamment le nouveau look de François Hollande qui, avant de briguer la présidence, a perdu dix kilos.

Avec Belga

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