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Après 4 ans de conflit, la Syrie littéralement plongée dans les ténèbres (VIDEO)

Le Vif

Le conflit syrien dure depuis maintenant quatre ans. Le pays vit littéralement une lente descente dans l’obscurité, comme le montre cette vidéo relayée par Le Monde. Elle se base sur des images satellites prises de nuit tous les 6 mois jusqu’en février de cette année. Constat: une diminution de 83 % des lumières visibles dans le ciel syrien depuis mars 2011.

Le conflit syrien dure depuis maintenant quatre ans. Son bilan actuel est de 220 000 morts, la Syrie vit littéralement une lente descente dans les ténèbres, comme le montre cette vidéo relayée par Le Monde. Elle se base sur une étude réalisée par des chercheurs de l’université de Wuhan, en Chine. Ils ont visionné des images satellites prises de nuit tous les 6 mois jusqu’en février dernier et ont constaté une diminution de 83 % des lumières visibles dans le ciel syrien depuis mars 2011.

Ces clichés montrent nettement comment les principales zones peuplée du pays ont sombré dans l’obscurité au fur et à mesure des combats, des bombardements et de l’exode des habitants, fermant les hôpitaux, les écoles et les administrations. Au fil des mois, on peut ainsi voir les lumières nocturnes disparaitre progressivement de l’axe Alep-Damas, la colonne vertébrale du pays, et de l’axe Alep-Deïr Es Zor, le long de la vallée de l’Euphrate, commente le journal français.

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Les zones soumises aux bombardements les plus intensifs sont sans surprise les moins « éclairées ». Respectivement 97 % et 96 % des lumières se sont éteintes dans les provinces d’Alep et d’Idlib, région bombardée sans répit par le régime.

Dans la région de Raqqa, sous le joug de l’Etat Islamique depuis bientôt deux ans, cette proportion est de 96 %. Ces données sont une preuve que les djihadistes n’ont pas réussi à rétablir les services publics et à endiguer la fuite de la population.

Deux exceptions: Damas, fief du régime Assad, où « seulement » 33 % des lumières ont diparu et Quneitra, assombri à 47 %. Cette situation peut s’expliquer par la proximité avec Israël, qui empêche les chasseurs-bombardiers syriens d’y manoeuvrer comme ils le veulent.

L’étude a été rendue publique ce jeudi 12 mars. Elle a été réalisée en partenariat avec le collectif #withSyria, qui regroupe 130 organisations humanitaires et de défense des droits de l’homme, engagées aux côtés des civils, pris au piège de ce conflit.

« Quatre ans de crise ont plongé les Syriens dans une obscurité insoutenable :. Comment vivre dans de telles conditions ? « , s’insurge Karim Lahidji, président de la Fédération internationale des droits de l’homme, partenaire de l’opération, relayé par Le Monde. « Aujourd’hui, la communauté internationale est vraisemblablement le seul espoir pour les Syriennes et les Syriens, poursuit M. Lahidji. Qu’elle se fasse entendre et qu’elle ne les oublie pas, qu’ils soient en Syrie ou réfugiés. La communauté internationale a le devoir de rallumer ces lumières « .

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