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Antiterrorisme: 7 Français sur 10 refusent de remettre en cause les libertés publiques

Sept Français sur dix refusent de remettre en cause les libertés publiques au nom de la lutte antiterroriste, selon un sondage publié vendredi, à la veille du week-end de commémorations des attentats du 13 novembre, qui avaient entraîné l’instauration de l’état d’urgence.

« Le risque zéro n’existe pas et il y aura toujours un risque d’attentat », estiment 79% des personnes interrogées, contre 16% pensant qu’il est « possible d’empêcher tout risque d’attentat », d’après ce sondage réalisé par Viavoice pour Libération.

Faute de parade identifiée, 70% des sondés affirment que la France « ne doit pas changer ses valeurs et les droits des citoyens face aux attentats ».

52% considèrent même que des mesures qui remettraient en cause les libertés publiques seraient « contre-productives », contre 43% les jugeant « inévitables » pour lutter efficacement contre le terrorisme.

Immédiatement après les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis, dont les commémorations se tiendront dimanche, le gouvernement avait décrété l’état d’urgence sur tout le territoire. Il est toujours en vigueur un an après.

La France a dans le même temps musclé comme jamais son arsenal juridique et policier mais, à l’approche de la présidentielle, le débat sur la meilleure riposte aux attaques jihadistes bat toujours son plein, alors que le pays a été frappé depuis par les attentats de Nice (14 juillet), Magnanville (13 juin) et Saint-Etienne-du-Rouvray (26 juillet).

90% des sondés disent repenser régulièrement à ces attentats, dont la moitié au moins une fois par semaine, et 56% avec colère.

Si le sentiment de peur est plus diffus (22%), 40% des personnes interrogées déclarent avoir changé leurs comportements dans la rue et les espaces publics.

Sondage réalisé en ligne du 3 au 7 novembre auprès d’un échantillon de 1.002 personnes de plus de 18 ans (méthode des quotas).

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