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Amnesty juge hypocrite la célébration des 50 ans d’indépendance de la RDC

Amnesty International a jugé hypocrite de la part de la République démocratique du Congo (RDC) de célébrer le cinquantenaire de son indépendance, alors que la situation des droits humains est révoltante dans le pays.

Pour Amnesty International, « il est tout à fait hypocrite de la part de la RDC d’organiser des célébrations sans reconnaître la situation révoltante des droits humains dans ce pays. »

Une vingtaine de chefs d’Etat africains, le secrétaire général de l’ONU et le roi des Belges Albert II notamment, invités par le président congolais Joseph Kabila, doivent assister ce mercredi à Kinshasa à un grand défilé militaire pour le cinquantenaire de l’indépendance de l’ex-Congo belge, le 30 juin 1960.

L’organisation de défense des droits de l’homme déplore que « le travail des défenseurs des droits humains en RDC débouche de plus en plus souvent sur une issue fatale », citant notamment le meurtre début juin à Kinshasa du militant congolais des droits de l’homme Floribert Chebeya.

Amnesty constate également que les menaces de mort contre des défenseurs des droits humains et des journalistes en RDC se multiplient à une vitesse alarmante.

De son côté, l’organisation Reporters sans frontières (RSF) demande à la Belgique, ancienne puissance coloniale qui prendra dès ce 1er juillet la présidence de l’Union européenne, de mettre à l’agenda européen la question de la sécurité physique des journalistes en RDC.

« Il serait incompréhensible et inacceptable que les célébrations de l’indépendance se contentent de porter un regard complaisant sur les 50 ans passés », estime RSF, invitant le gouvernement congolais à desserrer l’étau pesant sur la libre information. Depuis 2005, au moins six journalistes ont été tué dans l’est de la RDC, une région où sévissent plusieurs groupes rebelles et milices armées très actifs.

LeVif.be avec Belga

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