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Allemagne: l’agent des renseignement islamiste, un cas isolé

Le Vif

Le gouvernement allemand a assuré que la sécurité de son service de renseignement intérieur n’était pas compromise, évoquant un cas isolé après l’arrestation de l’un de ses agents, un islamiste soupçonné d’avoir infiltré cet organe pour préparer un attentat.

« Pour l’instant, nous ne disposons d’aucune information selon laquelle il y a des problèmes structurels » au sein de l’Office de protection de la Constitution (BfV), le renseignement intérieur, a indiqué un porte-parole du ministère de l’Intérieur, Tobias Plate, lors d’un point presse régulier.

« Au contraire », a ajouté M. Plate, c’est l’Office lui-même qui a « démasqué » le suspect, un Allemand de 51 ans converti depuis 2014 à l’islam, dont l’arrestation et le placement en détention ont été annoncés mardi soir.

« Il s’agit d’un cas particulier », a insisté le porte-parole du ministère de l’Intérieur, interrogé sur l’existence de précédents ou de cas semblables au sein des services de renseignement.

Selon une porte-parole du BfV, les enquêteurs reprochent à l’agent interpellé d’avoir « tenu sur internet des propos islamistes et proposé lors de tchats des informations internes ». Le parquet a lui indiqué que l’homme est suspecté d’avoir recherché en ligne des complices pour commettre un acte de violence visant la centrale du service de renseignement « au nom d’Allah » et contre « les infidèles ».

Mais durant ces échanges, son interlocuteur était un autre collaborateur des renseignements intérieurs, dont le signalement à l’Office a déclenché l’enquête, selon le quotidien Die Welt.

Par ailleurs, « jusqu’ici, il n’existe aucune preuve d’un danger concret pour la sécurité du BfV et de son personnel », a indiqué le ministère de l’Intérieur à l’AFP.

L’Allemagne a été jusqu’ici épargnée par des attaques jihadistes d’ampleur du groupe Etat Islamique, du type de celles qui ont ensanglanté Paris ou Bruxelles. En revanche, plusieurs attentats islamistes ont été récemment commis par des personnes isolées.

D’autres projets ont été déjoués, le dernier datant d’octobre: un réfugié syrien, Jaber al-Bakr, voulait s’en prendre à un aéroport de Berlin. Arrêté avant son passage à l’acte, il s’est suicidé en prison.

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