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Algérie: « Ce sont les étrangers qui les intéressaient », témoigne un ex-otage

Le Vif

Khaled est ingénieur algérien à la Sonatrach, la compagnie algérienne des hydrocarbures. Il se trouvait au moment des faits sur le site d’In Amenas. Témoignage.

Khaled est un ingénieur algérien de la Sonatrach, la compagnie algérienne des hydrocarbures, et il se trouvait au moment de la prise d’otages sur le site d’In Amenas.

« Je n’ai pas vu l’attaque contre l’autobus. En revanche, ce que j’ai vu, vers 5 heures du matin, c’est une dizaine de pick-up. Je ne sais pas exactement comment ils ont investi le site. J’ai entendu des rafales, des tirs nourris. Ensuite, celui qui était visiblement le chef du commando s’est adressé à nous. Il nous a dit s’appeler « Belaouar », il a ajouté qu’il allait rapidement nous relâcher. Ce sont les étrangers qui l’intéressaient, ils ne voulaient qu’eux.

Les salafistes nous ont laissé nos téléphones portables pour que nous puissions appeler nos familles. Mais assez rapidement il est devenu impossible de rentrer en contact avec qui que ce soit. Quelqu’un m’a dit qu’ils avaient libéré les femmes, mais je ne l’ai pas vu. Celles qui travaillent sur le site sont essentiellement des interprètes. Plus tard dans la matinée, il y a eu un assaut. J’étais alors dans la salle de jeu. Il y a eu une bousculade, quelques-uns ont alors réussi à forcer la porte de sécurité. Nous nous sommes alors tous mis à courir… »

De notre correspondant en Algérie, Anis Allik

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