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Agriculture: entente des ministres avant les négociations avec le Parlement sur la PAC

Le Vif

Les ministres européens de l’Agriculture ont approuvé mardi, peu avant minuit, un mandat de négociation avec le Parlement européen en vue d’une nouvelle réforme de la Politique agricole commune (PAC).

Le mandat a été soutenu par 25 pays, mais a été rejeté par la Slovaquie et la Slovénie, notamment en raison d’un désaccord sur le sucre.

Deux jours de négociations ont été nécessaires pour mettre d’accord les Etats membres sur une réforme qui définira les contours de l’agriculture européenne dans les années à venir, dans un contexte de budgets en baisse. Pour la première fois, les gouvernements doivent maintenant trouver un terrain d’entente avec le Parlement européen, devenu co-législateur dans les matières agricoles depuis le traité de Lisbonne.

La réforme proposée vise à poursuivre la libéralisation du secteur agricole, tout en soutenant le « verdissement » des pratiques. Elle redistribuera aussi les enveloppes vers les pays d’Europe de l’est, jusqu’à présent défavorisés.

A l’issue des négociations, la ministre belge de l’Agriculture, Sabine Laruelle, s’est félicitée que le mandat prévoie « beaucoup plus de souplesse » tant en matière d’aides directes que sur les critères écologiques. Dans les « zones d’intérêt écologique », il sera ainsi possible de planter des protéagineux, a-t-elle relevé.

Très divisés sur la question du sucre, les ministres ont par ailleurs décidé de prolonger de deux ans, jusqu’en 2017, le régime des quotas, dont la disparition était programmée en 2015. La Belgique avait plaidé pour une prolongation jusqu’en 2020. Mais d’autres pays, comme le Portugal ou la Slovénie, qui ont totalement abandonné la production de sucre, irrités par les prix trop élevés à l’importation, réclamaient de s’en tenir au calendrier.

L’accord souscrit par 25 pays masque des divergences importantes sur divers sujets. Ainsi, dix pays, dont la Belgique, ont joint une déclaration publique insistant sur le lien nécessaire entre le niveau des subventions et les coûts de production. Ils espèrent pouvoir peser dans la balance dans les négociations ultérieures.

Sur base du mandat, la présidence irlandaise entamera maintenant des discussions avec le Parlement européen, en vue de conclure un accord d’ici juin.

Avec Belga

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