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Afrique du Sud : une transformation socio-économique « radicale »

Le Vif

Le président Jacob Zuma, investi samedi pour un second mandat, a annoncé une nouvelle étape dans la transformation de l’Afrique du Sud depuis la fin de l’apartheid, avec la mise en oeuvre de politiques socio-économiques « radicales ».

« Nous avons achevé avec succès la première phase de notre transformation. Aujourd’hui marque le début de la seconde phase de notre transition de l’apartheid vers la démocratie », a-t-il déclaré. « Cette seconde phase impliquera la réalisation de transformations socio-économiques radicales », a-t-il ajouté, laissant augurer d’une place accrue de l’Etat dans l’économie et des mesures de promotion plus radicales en faveur de la majorité noire. Victorieux mais en perte de vitesse après vingt ans au pouvoir, son parti, l’ANC, et ses alliés syndicaux sont accusés d’avoir insuffisamment agi pour permettre à la majorité des Sud-Africains de sortir de la misère héritée de la colonisation et de l’apartheid. Ce débat économique de fond avait été étouffé par la réconciliation des années Mandela avec la minorité blanche et le virage libéral pris par l’ANC dès son arrivée au pouvoir. L’ANC a confirmé aux législatives du 7 mai, avec 62,15% de voix, qu’il restait le parti de coeur des Sud-Africains, incarnant la fin de l’oppression raciste. Mais le populiste Julius Malema a créé la surprise en remportant plus d’un million de voix avec son parti des Combattants pour la liberté économique (EFF). Dans un pays miné par un chômage chronique, où la population active augmente bien plus vite que le nombre d’emplois, beaucoup de Sud-Africains veulent aujourd’hui plus que le droit de vote obtenu en 1994.

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