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Affaire Woerth: nouvelles polémiques

Le ministre français du Travail, Eric Woerth, mis en cause dans le scandale politico-fiscal autour de l’héritière de L’Oréal Liliane Bettencourt, s’est défendu mercredi face à de nouvelles accusations concernant cette fois la succession du sculpteur César, parues dans la presse.

Le quotidien Libération reproduit dans son édition d’aujourd’hui des extraits d’une lettre datée du 24 avril 2008 et signée d’Eric Woerth, alors ministre du Budget, qui « démontre sans ambiguïté qu’Eric Woerth a fait peser tout le poids de sa fonction pour obtenir un dégrèvement fiscal » sur cette succession.

Cette intervention aurait eu lieu après des « pourparlers avec l’exécuteur testamentaire du sculpteur », Alain-Dominique Perrin, président de la Fondation Cartier pour l’art contemporain, « comptant par ailleurs parmi les grands donateurs de l’UMP », le parti de la majorité présidentielle (droite) affirme Libération.

Eric Woerth est intervenu « dans le respect du droit fiscal », en autorisant un dégrèvement fiscal de 27 millions d’euros sur la succession du sculpteur César, a assuré mercredi dans un communiqué le ministère du Travail.

Le ministre « a strictement suivi la proposition de l’administration fiscale, qui elle-même tirait les conséquences d’une décision de justice », selon ce communiqué, qui qualifie l’article de Libération de « gravement erroné ».

Eric Woerth est depuis juin au coeur d’une vive polémique liée à Liliane Bettencourt, après la révélation d’enregistrements clandestins suggérant un possible conflit d’intérêts entre ses anciennes fonctions gouvernementales et l’embauche de sa femme en 2007 par la société Clymène, gérant le patrimoine de l’héritière de L’Oréal.

Le Vif.be, avec Belga

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