© tristane-banon-officiel.com/EPA

Affaire Banon: DSK est entendu comme témoin

Dominique Strauss-Kahn « a été entendu en qualité de témoin par les services de police » dans le cadre de l’enquête initiée à la suite de la plainte de Tristane Banon, ont annoncé ce lundi les avocats de l’ex patron du FMI.

L’audition de Dominique Strauss-Kahn dans l’affaire Banon a eu lieu ce lundi matin. Il était entendu comme témoin. Une atteinte aux droits de DSK, s’insurge l’avocat blogueur Me Eolas.

Sans surprise, DSK a été entendu environ une heure par les enquêteurs de la Brigade de répression de la délinquance contre la personne de la police judiciaire parisienne dans le cadre de l’affaire Banon. Mais, surprise, c’était en qualité de « témoin ».
D’après Me Eolas, avocat blogueur contacté par LEXPRESS.fr, le fait que Dominique Strauss-Kahn soit entendu comme témoin est un « procédé scandaleux » et une « manoeuvre délibérée utilisée par le parquet pour détourner la loi« . « Dominique Strauss-Kahn n’est pas ‘témoin’ des faits reprochés par Tristane Banon, il en est l’auteur présumé! », s’insurge le conseil.
D’après l’article 105 du code de procédure pénale, « les personnes à l’encontre desquelles il existe des indices graves et concordants d’avoir participé aux faits dont le juge d’instruction est saisi ne peuvent être entendues comme témoins« .

« Solder cette affaire »

Or, en entendant DSK comme témoin – alors qu’il est nommément visé par la plainte de Tristane Banon – la Brigade de répression contre la délinquance contre la personne (BRDP) s’est ainsi réservé le droit de l’auditionner sans la présence de ses avocats, qui ne peuvent avoir accès au dossier… Ce qui porte « atteinte aux droits de la défense« , c’est-à-dire ceux de DSK, souligne Me Eolas.
Absents de l’audition, les conseils de DSK, Mes Frédérique Baulieu et Henri Leclerc, affirment qu’elle a eu lieu « à la demande » de leur client, et « aussitôt que possible au regard du calendrier de l’enquête« . L’objectif, arguent-ils: « solder cette affaire« .

Retour en France

En juin, après l’arrestation de Dominique Strauss-Kahn à New York à la suite d’accusations de crimes sexuels de la part d’une femme de chambre d’un grand hôtel, la journaliste Tristane Banon avait déposé une plainte contre DSK pour une tentative de viol qui remonterait à 2003. Cette plainte a fait l’objet d’une enquête préliminaire diligentée par le parquet de Paris. Plusieurs personnalités ont été entendues dans le cadre de cette enquête, comme François Hollande, ancien premier secrétaire du PS.

LeVif.be avec L’express.fr

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