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A trop se disputer, les négociations du Brexit deviendront « impossibles »

Le Vif

Le durcissement des conditions d’octroi des crédits hypothécaires, dont d’aucuns prêtent l’intention au ministre fédéral des Finances, Johan Van Overtveldt, sera mis sur la table du comité de concertation si la Wallonie n’obtient pas de réponse du ministre, a averti jeudi le ministre wallon du Logement, Pierre-Yves Dermagne.

Le président du Conseil européen Donald Tusk a prévenu jeudi que les négociations du Brexit « deviendront impossibles » si les parties se « disputent » trop, après des accusations d’ingérence proférées par la Première ministre britannique Theresa May.

« Ces négociations sont assez difficiles comme ça. Si nous commençons à nous disputer avant qu’elles ne débutent, elles deviendront impossibles », a déclaré M. Tusk lors d’un point de presse à Bruxelles.

« Les enjeux sont trop élevés pour nous laisser déborder par nos émotions, parce que ce sont les vies quotidiennes et les intérêts de millions de personnes des deux côtés de la Manche qui sont en jeu », a-t-il martelé.

« Nous devons garder à l’esprit que pour réussir, nous avons besoin aujourd’hui de discrétion, de modération, de respect mutuel et d’un maximum de bonne volonté », a insisté M. Tusk, qui préside l’instance réunissant les 28 chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne.

Le président du Parlement européen, Antonio Tajani, avait déjà assuré jeudi que « personne ne veut influencer la campagne électorale au Royaume-Uni » en réaction aux déclarations de Mme May de la veille.

Mme May avait haussé le ton mercredi soir, accusant « certains à Bruxelles » qui « ne veulent pas le succès des négociations, ne veulent pas que le Royaume-Uni réussisse », lors d’une conférence de presse devant sa résidence du 10, Downing Street.

« La Commission européenne a durci sa position de négociation. Des menaces ont été proférées contre le Royaume-Uni par des politiciens et responsables européens », avait-elle ajouté, estimant que « tout cela était délibérément programmé pour influer sur le résultat des élections » législatives programmées le 8 juin.

Ces propos intervenaient après une séquence difficile pour la dirigeante britannique, déclenchée par un article dimanche dans un journal allemand.

La Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ) affirmait que le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker estimait que Mme May vivait dans « une autre galaxie » concernant ses exigences de négociations à la sortie d’un dîner à Londres le 26 avril. Le lendemain, la chancelière allemande Angela Merkel avertissait Londres de ne pas se faire d' »illusions » sur les implications du divorce.

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