© Reuters

60 % des Islandais disent non à l’Europe

Les négociations en vue d’intégrer l’île atlantique au sein de l’Union européenne ont formellement été entamées aujourd’hui à Bruxelles. Cette adhésion devra en bout de course être approuvée par les Islandais, ce qui est loin d’être gagné, l’opposition à l’UE ne cessant d’y progresser.

« C’est un moment de joie. Nous sommes très heureux d’accueillir notre collègue (islandais) pour l’ouverture de négociations d’adhésion », a commenté le ministre belge des Affaires étrangères, Steven Vanackere.

Ces négociations d’adhésion devraient durer quelque dix-huit mois, selon les diplomates, ce qui devrait permettre à l’Islande de devenir d’ici 2012 ou 2013 le 29e Etat membre de l’Union européenne, après l’adhésion programmée de la Croatie d’ici 2011 ou 2012.

Cette adhésion devra également être approuvée par les Islandais. Et c’est loin d’être gagné puisque dans le dernier sondage mené en juin, 60% des Islandais avaient dit non alors qu’ils étaient 54% en novembre.

Membre de l’Espace économique européen (EEE) depuis 1994 ainsi que l’espace sans frontières de Schengen depuis 2001, l’Islande a déjà intégré une grande partie de la législation européenne, ce qui devrait accélérer l’examen de sa candidature. « Mais cela ne veut pas dire pour autant que ces négociations seront une promenade de santé », a averti le commissaire européen en charge de l’Elargissement, Stefan Füle.

Plusieurs sujets s’annoncent d’emblée difficiles, comme la pêche, l’Islande souhaitant protéger ses pêcheries des bateaux européens, ou encore les dossiers financiers, notamment les suites de la faillite de la banque islandaise Icesave qui a ruiné nombre de clients britanniques et néerlandais, forçant leur gouvernement respectif à intervenir financièrement.

Le Vif. Be, avec Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire