© Capture d'écran

5 choses à savoir sur The Innocence of Muslims

Retour sur le film de série Z à l’origine des violences qui ont éclaté en Libye, causant la mort de quatre fonctionnaires américains dont un ambassadeur, avant de se propager dans le monde musulman.

De violentes protestations ont éclaté mardi en Egypte et en Libye où des manifestants armés se sont attaqués au consulat américain de Benghazi dans l’est du pays. L’ambassadeur des Etats-Unis, J. Christopher Stevens et trois autres fonctionnaires ont trouvé la mort. L’origine des violences est le film de série Z The Innocence of Muslims qui critique ouvertement la religion musulmane en mettant en scène Mahomet. Mais d’où vient-il?

1. Un navet avant tout The Innocence of Muslims affiche toutes les caractéristiques du navet. Si les circonstances de sa notoriété soudaine n’étaient pas si dramatiques, on pourrait même parler de nanar, en l’occurrence un mauvais film qui fait rire, tant le jeu des comédiens s’avère complètement ridicule. Le film est également une série Z évidente, soit une oeuvre cinématographique bon marché et de mauvaise qualité, avec des acteurs tout aussi mauvais, un montage chaotique, et des prises de son infernales. Les images de The Innocence of Muslims parlent pour elles. Le jeu d’acteur est invraisemblable, à croire qu’il s’agit d’une parodie. Les décors sombrent dans le minable et se résument surtout à un fond vert. Bref, le bas de gamme du cinéma.

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

2. Un réalisateur pas du tout connu Le doute plane toujours sur la véritable identité du réalisateur. Si le nom de Sam Bacile, un promoteur immobilier israélo-américain de Californie est évoqué, le Washington Post explique qu’il pourrait s’agir d’un pseudonyme car il n’est répertorié dans aucune agence immobilière ou société en Californie, ni même dans les services de renseignements. D’après le quotidien américain, Steve Klein, un proche de Bacile, affirmerait qu’il ne serait ni israélien, ni juif. Néanmoins, le réalisateur qui décrit l’Islam comme un « cancer » et une religion de haine a déclaré au Wall Street Journal qu’il s’agissait d’un « film politique, et non religieux ». En attendant, il se cache.

3. Un mystérieux producteur Nakoula Basseley Nakoula, un Copte chrétien résidant dans la banlieue de Los Angeles est semble-t-il le responsable de la maison de production à l’origine du film, rapporte ce matin Libération. D’après le journal, l’homme aurait déjà connu quelques démêlés avec la justice et aurait été condamné à 21 mois de prison en 2010 pour escroquerie bancaire. L’homme aurait déja été entendu mercredi soir par les forces de police de Los Angeles. Détail troublant: lorsque la police a cherché à joindre le réalisateur sur son téléphone, la localisation était la même que celle du producteur.

4. Des acteurs bernés L’une des actrices du film a déclaré au Hollywood Reporter ne pas avoir été mise au courant du réel message véhiculé par le film. L’actrice a déclaré au site internet Gawker qu’elle pensait jouer dans un simple film sur l’histoire égyptienne et pas sur une religion, sur Mahomet et sur la haine envers l’islam. Le casting complet du film a publié un communiqué via CNN expliquant avoir été dupé par le réalisateur-producteur. Désolidarisés du film, les acteurs se disent choqués par les retouches apportées au montage dont ils n’avaient pas idée et se déclarent accablés par le drame qui a suivi en Libye.

5. Terry Jones fan du film

Le pasteur Terry Jones fait à nouveau parler de lui en soutenant ouvertement le film. Lui qui avait déjà créé la polémique en brûlant un exemplaire du Coran et en s’opposant fermement à la construction d’une mosquée près de Ground Zero, s’est déclaré en faveur du film, à tel point qu’il souhaitait en diffuser un extrait le soir-même dans son église de Gainesville en Floride. Il a également expliqué dans un communiqué au Wall Street Journal, que le film était « une production américaine qui n’a pas pour objectif d’attaquer les musulmans mais de montrer l’idéologie destructive de l’islam. » Il est également soutenu par un Copte extrémiste du nom de Morris Sadek, qui est à la tête d’un petit groupe appelé « L’Assemblée nationale copte américaine ». Selon Le Monde, « cet Egyptien copte, lui-même très connu aux Etats-Unis pour ses positions anti-islam, a indiqué qu’il faisait également la promotion de ce film sur son site Internet et devant certaines chaînes de télévisions. »

LeVif.be avec L’Express

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire