Dilma Rousseff © Reuters

140 millions de Brésiliens votent ce dimanche après une campagne à rebondissements

Plus de 142,8 millions d’électeurs de la République fédérale du Brésil – où le vote est obligatoire – sont appelés dimanche aux urnes pour élire leur président, 27 gouverneurs, 513 députés nationaux, 1.069 députés fédéraux, et 27 sénateurs (un tiers du sénat) au terme d’une campagne riche en rebondissements.

Environ 142,8 millions d’électeurs de la République fédérale du Brésil sont appelés dimanche 5 octobre aux urnes pour élire leur président, 27 gouverneurs, 513 députés nationaux, 1.069 députés fédéraux, et 27 sénateurs (un tiers du sénat). Le président et les gouverneurs sont élus au scrutin majoritaire à deux tours. Pour ces deux élections, un second tour est prévu le 26 octobre, si le vainqueur du premier tour n’a pas obtenu à lui la majorité absolue.

Bien que l’électeur brésilien doive voter cinq fois, la durée moyenne de son vote devrait être d’environ 40 secondes, grâce aux urnes électroniques utilisées au Brésil depuis 1996, qui limitent les risques de fraude et permettent un comptage rapide pour l’échelle de ce pays-continent de 202 millions d’habitants. Le vote est obligatoire pour les citoyens de 18 à 70 ans et facultatif de 16 à 18 ans et pour les plus de 70 ans. Le Tribunal supérieur électoral (TSE) estime que le vainqueur du premier tour de la présidentielle sera connu avant minuit dimanche (lundi 05h00 HB).

Une campagne riche en rebondissements

Marina Silva , la candidate surprise et nouvelle star de la politique brésilienne n’a longtemps été que la suppléante d’Eduardo Campos, le candidat du Parti socialiste brésilien (PSB). Et personne n’aurait imaginé que cette femme à l’allure austère devienne la principale rivale de Dilma Rousseff, l’actuelle présidente, en campagne pour un second mandat. La mort de Campos, le 13 août dernier, dans un accident d’avion, a tout changé. Marina Silva, qui s’est jetée à corps perdu dans la bataille, talonne à présent Dilma Rousseff dans les sondages et pourrait emporter la victoire, selon plusieurs enquêtes, en cas de second tour. Son portrait est à lire ICI.

Une pléthore de candidats farfelus

Signe de la méfiance des citoyens envers la classe politique – 80% des électeurs n’ont pas confiance dans leur parlement, nombre de candidats farfelus se présentent aux élections pour devenir député fédéral ou régional. Ils s’appellent par exemple Ben Laden, Barack Obama, « Zizi fou », « la femme yaourt », « l’homme de la moto » ou « 007 brésilien ».

Il y a quatre ans, le populaire clown Tiririca avait fait sa campagne de député fédéral à Sao Paulo sous la devise « ça ne peut pas être pire ». Il avait été le député le mieux élu du pays avec 1,3 million de voix. Analphabète, il a dû apprendre à écrire son nom pour assumer sa fonction. En quatre ans il n’a jamais pris la parole en séance plénière. Aucun de ses projets n’a été approuvé. Mais il a été l’un des législateurs le plus assidus à la chambre basse et tout indique qu’il sera réélu dimanche.

Plus de 400.000 policiers et militaires mobilisés pour les élections dimanche

Plus de 400.000 hommes des forces de l’ordre dont 30.000 militaires de l’armée de terre, de l’air et de la marine ont été mobilisés pour assurer la tranquillité des élections présidentielle et législatives de dimanche au Brésil, a indiqué le Tribunal supérieur électoral (TSE).

Cité par la chaîne de TV Globo news samedi, le TSE a autorisé l’envoi de troupes dans 254 communes de 11 des 27 Etats fédérés, en Amazonie notamment et à Rio de Janeiro, où en début de semaine des affrontements entre trafiquants de drogue et forces de l’ordre se sont soldés par cinq morts.

Lors des élections de 2010, le TSE avait autorisé l’envoi de troupes dans 256 communes de 12 Etats. A Rio de Janeiro, le gouverneur, Luiz Fernando Pezao, a dirigé une réunion jeudi où il a été décidé de renforcer les actions policières. Selon le responsable de l’ordre public de Rio, José Mariano Beltrame, les groupes criminels ont tendance à multiplier leurs actions à l’approche des rendez-vous électoraux.

Dès vendredi, 30.000 policiers ont été déployés dans les rues de tout l’Etat de Rio dont 2.500 policiers et militaires dans le complexe de favelas de la Maré (zone nord), près de l’aéroport international. Les forces de l’ordre seront présentes également aux abords des 5.400 bureaux de vote de tout l’Etat pour éviter tout délit électoral comme l’achat de vote ou le fait de faire de la propagande électorale à moins de 50 mètres de ces centres de vote. En Amazonie, outre l’envoi de troupes pour assurer la sécurité des élections, les militaires aideront aussi dans la logistique. Dans 88 communes, dont de nombreux villages indigènes, les militaires aideront à transporter en avion les urnes électroniques et le personnel de la justice électorale dans ces régions reculées et d’accès difficile.

Dans l’Etat de Santa Catarina (sud du Brésil), où depuis le 26 septembre au moins 26 autobus ont été incendiés et des commissariats de police attaqués, des soldats d’élite de la Force Nationale sont arrivés samedi à l’aube à Florianapolis (capitale de l’Etat) sur ordre du ministre de la justice José Eduardo Cardozo. Selon la police, citée par le site G1 de Globo, ces attaques sont ordonnées par des détenus du complexe pénitencier de Sao Pedro de Alcantara, situé en banlieue de Florianopolis. Plus de 142,8 millions d’électeurs de la République fédérale du Brésil – où le vote est obligatoire – sont appelés dimanche aux urnes pour élire leur président, 27 gouverneurs, 513 députés nationaux, 1.069 députés fédéraux, et 27 sénateurs (un tiers du sénat).

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