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Un robot vigneron vient rivaliser avec le travail manuel

Un GPS dans la tête, deux bras, quatre roues, six caméras et une capacité de taille de 600 pieds de vigne par jour: un robot vigneron fait son entrée sur le marché du travail, mais, rassure son concepteur, c’est pour compenser un déficit de main-d’oeuvre.

Près de 20 kilos pour 50 centimètres de haut. VIN (pour Viticulture intelligente naturelle) se déplace grâce à une cartographie GPS. Il collecte aussi des données sur la santé des vignes et du sol.

A la tête d’une entreprise d’informatique de Mâcon, Wall-Ye, son inventeur Christophe Millot dit avoir eu l’idée de VIN en visitant le domaine Louis Latour, en Ardèche.

Il a mis trois ans pour y parvenir, épaulé par Guy Julien, ingénieur qui y a travaillé « nuits et week-ends ». « La plus grande difficulté a été de faire en sorte que les caméras comprennent ce qu’elles voient et comment l’interpréter », explique celui-ci.

Le robot vigneron est vendu 25.000 euros. « Ce qui n’est pas excessif dans la mesure où il travaille jour et nuit, dimanche compris, ne prend pas de vacances ni casse-croûte », argumente Guy Julien.

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Guy Julien balaie les objections selon lesquelles le robot pourrait détruire des emplois: « Bien sûr, nous enlevons du travail aux tailleurs de vignes, mais nous créons de l’emploi pour ceux qui fabriqueront, entretiendront et amélioreront les robots. Et nous maintiendrons la production en France », assure-t-il.

Mais des vignerons français sont récalcitrants à l’idée de voir des robots faire irruption dans un travail qu’ils estiment intimement lié à la main de l’homme.

« C’est intéressant sur le plan technique, mais inconcevable intellectuellement. Ça ne cadre pas avec la philosophie de l’élaboration d’un grand cru Saint-Emilion », avance Philippe Bardet, propriétaire du Château du Val d’or.

Avec Belga

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