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Un 69e miracle à Lourdes

Le Vif

Les Sanctuaires de Lourdes ont recensé un 69e miracle après la reconnaissance par l’Eglise de la guérison miraculeuse d’une Italienne en 1989. Cette dernière souffrait de graves crises d’hypertension artérielle.

La liste s’allonge. Un 69e miracle survenu à Lourdes, à savoir la guérison en 1989 d’une Italienne victime de graves crises d’hypertension, a été reconnu le 20 juin par l’évêque de son diocèse, à Pavie en Italie.

Les Sanctuaires, victimes le mois dernier des graves inondations qui ont ravagé les Pyrénées, n’ont publié la nouvelle que le 19 juillet, et uniquement sur leur site internet. « Lors de l’annonce de la guérison miraculeuse nous étions sous deux mètres d’eau, ensuite nous avons décidé de ne pas faire de communication officielle, mais nous nous réjouissons de la déclaration de l’évêque de Pavie, Mgr Giovanni Giudici », explique Joël Luzenko du service de la communication des Sanctuaires.

À l’origine, de graves crises d’hypertension

Née le 16 janvier 1946, Danila Castelli, épouse et mère de famille, a commencé à souffrir de crises hypertensives spontanées graves en 1980, à l’âge de 34 ans.

A partir de 1982, à la suite d’examens radiologiques, d’échographies et d’une scintigraphie ayant mis en évidence des tumeurs produisant des catécholamines (hormones comme l’adrénaline ou la dopamine) dans la région de l’appareil urogénital, « plusieurs interventions chirurgicales ont été réalisées dans l’espoir d’éliminer les points provoquant les crises de tension artérielle jusqu’en 1988, sans aucun résultat. »

Le docteur Alessandro de Franciscis, président du bureau des constatations médicales (BCM) de Lourdes, rapporte sur le site « Lourdes-France.org » que cette femme de médecin « pouvait avoir des poussées de tension allant plusieurs fois par jour jusqu’à 28/15 ». Ledit est bureau est systématiquement consulté pour l’examen de guérison miraculeuse.

« Un extraordinaire bien-être »

En mai 1989, alors que son mari avait été longtemps réticent à venir à Lourdes, le couple s’est rendu en pèlerinage dans la cité mariale. Danila sort alors des piscines du sanctuaire où elle a été baignée et « ressent un extraordinaire bien-être ».

« Ayant repris une vie normale, elle est venue quelques mois plus tard déclarer sa guérison subite au BCM », rapporte son président. Après cinq réunions entre 1989 et 2010 le Bureau conclut que  » Mme Castelli est guérie, de manière complète et durable, depuis son pèlerinage à Lourdes en 1989, il y a 21 ans, du syndrome dont elle souffrait, et ceci sans relations aux interventions et aux traitements « . « Notre mission n’est pas de construire des miracles, Lourdes a besoin de la vérité, c’est une très belle histoire sur le plan médical », assure le Docteur de Franciscis.

Une lourde procédure de reconnaissance

Le dossier a ensuite été transmis au CMIL (Comité Médical International de Lourdes), qui comprend une vingtaine de médecins. Lors d’une réunion à Paris, en novembre 2011, il a certifié à plus des deux tiers selon les Sanctuaires que « le mode de sa guérison reste inexpliqué dans l’état actuel des connaissances scientifiques ».

En dernier ressort, le 20 juin 2013, c’est l’évêque de Pavie, diocèse où réside Danila Castelli, à Bereguardo, qui a déclaré le caractère « prodigieux-miraculeux » et la valeur de « signe » de cette guérison.

7000 guérisons inexpliquées ont été recensées depuis qu’en 1858 la jeune bergère Bernadette Soubirous a rapporté avoir eu des apparitions de la Vierge dans la grotte de Massabielle. 69 guérisons seulement ont été reconnues miraculeuses par un évêque, toujours à l’issue d’une longue procédure scientifique et religieuse.

La précédente, en octobre 2012, concernait une religieuse italienne Luigina Traverso, guérie d’une lombo-sciatique paralysante en 1965.

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