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Twitter : « Carlita ne chantera pas, je répète Carlita ne chantera pas »

« La Hollande bat la Hongrie 27 à 25 », « Météo : 29 degrés à Amsterdam, 25 à Budapest » … Des milliers d’internautes ont rivalisé d’imagination dimanche pour contourner la loi française qui interdisait toute publication de sondages ou d’estimations de résultats avant la fermeture des derniers bureaux de vote à 20H00.

Sur Twitter, les internautes se sont regroupés derrière le hashtag « îRadioLondres » dans une allusion aux messages codés envoyés pendant la Seconde guerre mondiale sur les ondes de la BBC par la France libre depuis Londres à destination de la résistance française de l’intérieur.

Et les tweets ont défilé dès le milieu de l’après-midi, plusieurs dizaines à la minute.

Certains tweets faisaient allusion à la vie privée de Nicolas Sarkozy et aux origines italiennes de sa femme, la chanteuse et top-model Carla Bruni-Sarkozy

« Carlita ne chantera pas, je répète Carlita ne chantera pas » ou encore « la bambina ne grandira pas au château, je répète la bambina ne grandira pas au château » dans une allusion au bébé du couple présidentiel, Giulia.

Le président sortant était aussi désigné par l’origine hongroise de son père alors que les internautes jouaient sur le nom du socialiste François Hollande

« Le kilo de gouda (fromage néerlandais, ndlr) à 27 euros, la bouteille de Tokay (vin hongrois) à 25 euros » disait l’un d’eux.

D’autres tweets étaient plus directs. « 1er sondage sortie des burnes (ndlr, testicules): 29% des spermatozoïdes ont choisi la trompe gauche ».

En vertu d’une loi datant de 1977, la publication de toute indication sur les résultats d’une élection politique est interdite avant la clôture des derniers bureaux de vote. Les contrevenants, médias ou particuliers, s’exposent à 75.000 euros d’amende.

Cette question a donné lieu à un vif débat, à l’heure de l’internet généralisé et dans la mesure où les médias étrangers estiment ne pas être soumis à la loi française.

Le parquet de Paris a annoncé dimanche avoir ouvert une enquête sur la publication d’estimations de résultats avant l’heure légale de 20H00.

L’enquête vise l’AFP, deux médias belges, un média suisse, un site internet basé en Nouvelle Zélande et un journaliste belge qui aurait envoyé les estimations par tweet, a précisé le parquet de Paris.

« A 75.000 euros l’amende, Twitter va renflouer la dette de la France », ironisait un internaute.

Le Vif.be, avec Belga

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