© Reuters

Que sent une ville ?

Muriel Lefevre

L’artiste Kate McLean s’est lancé le défi un peu fou d’établir une cartographie olfactive des villes. Newport, Glasgow, Edinbourg, New York, Amsterdam et Paris sont désormais à portée de nez.

Le projet repris par The Smithsonian n’a rien de réellement scientifique. C’est davantage une démarche artistique qui explore les liens émotionnels que les gens ont avec les villes ainsi que les odeurs qu’ils lui associent. Qu’ils y vivent ou qu’ils n’y passent qu’en simples visiteurs, chaque ville a des cartes de visite olfactives qui quand elles ressurgissent provoquent les souvenirs. Pour son projet, pas d’étude à grande échelle, mais des interviews en face à face avec des gens qui vivent dans la ville, des nouveaux venus et même des touristes.

Lors de ces rencontres, ils lui racontent leurs impressions et se promènent dans la ville pour sentir au plus près l’essence de leur souvenir. De ces voyages olfactifs, elle en a conclu que « le café pousse les gens à raconter une histoire, le parfum ressuscite la présence de certaines personnes et que le vin ravive le souvenir d’un évènement. Et que toute odeur est liée à une émotion ».

Pour Paris, elle a réalisé une carte avec 530 notes d’odeur en bouteille. Elle invite depuis les spectateurs à les humer pour ensuite retranscrire sur un post-it le lieu et le souvenir que lui rappelle cette note.

ML

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