F15 de l'US Air Force. © Belga

Prêter serment devant Dieu ou être renvoyé de l’armée de l’Air

Le Vif

L’Armée de l’Air américaine a fait savoir à l’un de ses pilotes qu’il devrait quitter les rangs s’il n’acceptait pas de prêter serment en utilisant la phrase « Que Dieu me protège », selon des responsables.

Le pilote, athée, avait vu le mois dernier sa demande de réengagement dans l’armée refusée en raison de son refus de prêter serment devant Dieu. Il est à présent disposé à engager une action en justice contre l’armée, a affirmé son avocate. « Nous n’avons pas reçu de réponse de l’armée de l’Air à notre lettre. Elle n’a pas exprimé la moindre volonté de parvenir à un accord amiable », a précisé Monica Miller, avocate pour The American Humanist Association, qui a pris en charge cette affaire.

Avec la date limite de réengagement dans l’armée fixée à novembre, ce sergent de la base aérienne de Creech dans le Nevada (ouest), dont le nom n’a pas été divulgué, va être forcé de poursuivre en justice le gouvernement dans un tribunal fédéral, a-t-elle indiqué.

Par le passé, les pilotes pouvaient opter pour une phrase alternative et éviter ainsi les mots « Que Dieu me protège » au moment de la prestation de serment. Mais l’armée de l’Air a changé cette pratique en octobre 2013. Les autres branches de l’armée américaine ne réclament pas cette référence à Dieu lors de la prestation de serment. « C’est la seule branche qui, à ma connaissance, oblige tout le monde dans tous les cas à avoir recours à un langage religieux », souligne l’avocate.

Selon elle, cela viole la Constitution et « le gouvernement ne peut pas forcer un non-croyant à prêter un serment qui affirme l’existence d’un être suprême ».

Une porte-parole de l’US Air Force, Ann Stefanek, a simplement rappelé que le sergent avait jusqu’à la date limite de novembre pour se réengager et prêter serment.

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