"Où sont les cadenas?" - Pont des Arts, Paris. © Groume/Wiki Commons

Paris en a ras-le-bol des cadenas d’amour

La mairie de Paris veut bien que la ville « demeure la capitale du romantisme et de l’amour » mais pas avec des cadenas sur ses ponts: une opération va être lancée pour dissuader les touristes d’accrocher ces envahissant « cadenas d’amour » sur les ponts de la ville lumière.

Après le Pont des Arts (piétonnier), ce sont des grilles sur le Pont Neuf (plus vieux pont en pierre de la capitale) qui sont progressivement recouvertes de cescadenas.

Des « panneaux et une signalisation au sol vont être installés dans les jours qui viennent sur plusieurs ponts, et notamment le Pont Neuf », a indiqué à l’AFP mardi Bruno Julliard, premier adjoint de la mairie de Paris, après une réunion technique pour mettre en place un dispositif de dissuasion.

Les « cadenas d’amour » qu’accrochent les couples en témoignage de leur idylle, à Paris comme dans d’autres villes, avaient déjà envahi il y a plusieurs années le Pont des Arts – une structure métallique -, qui en a été débarrassé avec l’installation de panneaux vitrés au lieu des grilles. Mais ils ont fait leur apparition depuis sur d’autres ponts, avec des vendeurs à la sauvette de cadenas poussant à la consommation.

La mairie prévoit aussi, en français et anglais, des panneaux explicatifs et des pancartes portant des slogans type « Pas de cadenas, Paris vous remercie » ou « Déclarez votre amour autrement », a expliqué l’élu.

Les cadenas « bouchent les perspectives sur la Seine, une des plus belles perspectives au monde classée par l’Unesco. C’est un atout patrimonial majeur pour Paris », dit-il. Il y a aussi la question de la sécurité, « lescadenas, ce sont des centaines de kg et les panneaux tombent », ajoute-t-il.

« Nous avons envie que Paris demeure la capitale du romantisme et de l’amour, que les couples amoureux du monde entier viennent à Paris, c’est une ville très romantique et particulièrement la Seine et ses ponts mais il faut aussi protéger ce patrimoine. On peut déclarer sa flamme autrement que par un cadenas », souligne-t-il.

D’autres mesures doivent être prises à la rentrée, après concertation avec les équipes techniques et les architectes du patrimoine, pour enlever les cadenasaccrochés, et mettre en place des systèmes empêchant leur installation.

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