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Les lettres d’amour secrètes d’un sulfureux ex-président des États-Unis

Muriel Lefevre

Durant 50 ans, les lettres d’un ancien président des États-Unis à sa maîtresse ont été placées au secret. Elles seront désormais bientôt accessibles sur internet.

Quinze ans avant de devenir le 29e président des États-Unis(1921-1923), Warren G. Harding a une relation secrète et passionnée avec une jeune femme de dix ans sa cadette et qui est par ailleurs déjà mariée à l’un de ses amis. Des dizaines de lettres enfiévrées, dont certaines longues de plus de trente pages, naîtront de cet amour interdit. Lorsqu’il devient président, Harding demande à son ancienne amante de bruler les lettres. Cette dernière n’en fit rien et les conserva précieusement.

Les près de 900 pages de cette correspondance éclairent d’un jour nouveau la vie intime de ce président qui ne laissa que peu de place dans l’histoire. Il est vrai que sa présidence n’engendra rien de mémorable et fut entaché par de nombreux scandales. Des scandales alimentés par le fait qu’à peine élu W. Harding nomme de nombreux alliés et amis aux plus hautes fonctions politiques. Ces personnages, mieux connus sous le nom de « gang de l’Ohio », profiteront de leurs pouvoirs pour voler le gouvernement.

Harding meurt en 1923 d’une pneumonie avant d’avoir pu finir son mandat. Au vu de la corruption endémique qui entoure le président, certains vont jusqu’à affirmer qu’il aurait été empoisonné, mais rien ne viendra jamais étayer cette rumeur. Le 29e président des États-Unis est aussi entouré d’une aura quelque peu sulfureuse puisqu’il a passé plusieurs années en institut psychiatrique et buvait de l’alcool pendant la Prohibition.

Lorsque l’ancienne maitresse du président meurt en 1960, on retrouve les lettres cachées au fond d’un coffre. La collection est offerte quelques années plus tard à la bibliothèque du Congrès. Néanmoins, une décision de justice les place au secret pour 50 ans. Un Congrès qui vient de décider que celles-ci seront publiées publiquement sur internet à partir du 22 juillet. En attendant la date officielle, The Washington Post publie en primeur quelques extraits que l’on peut lire ici.

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