Les utilisateurs ont la possibilité de capturer des Pokémon pour devenir "le meilleur dresseur" © REUTERS

Le phénomène Pokémon Go débarque en Europe, le musée d’Auschwitz s’y oppose

Le Vif

Le phénomène Pokemon Go est désormais téléchargeable sur smartphone en Allemagne, premier pays européen où est officiellement disponible le jeu de réalité augmentée, a-t-on appris mercredi auprès de Nintendo. Le musée d’Auschwitz s’oppose à sa présence dans le camp.

« A partir d’aujourd’hui (mercredi), c’est disponible en Allemagne », a indiqué à l’AFP un porte-parole du groupe japonais des jeux vidéo. Jusqu’à présent officiellement disponible seulement aux Etats-Unis, en Australie et en Nouvelle-Zélande, cette application peut désormais être téléchargée en Allemagne sur les smartphones iPhone ou Android, via les plateformes Google Play et iTunes.

Cela n’a pas empêché les Européens de le télécharger ces derniers jours, en prétendant être domiciliés dans un de ces trois pays Jeu gratuit donnant une seconde vie aux petits personnages à succès de la fin des années 1990, Pokemon Go utilise la technologie de la réalité augmentée qui ajoute des éléments virtuels sur le monde réel perçu par l’appareil photo des smartphones. Il utilise la géolocalisation pour permettre à ses utilisateurs d’attraper des Pokémon, ces petites créatures aux formes et aux pouvoirs magiques multiples.

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Le musée d’Auschwitz juge la pratique déplacée

Le musée de l’ancien camp nazi allemand d’Auschwitz-Birkenau a demandé au producteur des PokemonGo de supprimer la géolocalisation du camp sur l’application, a déclaré mercredi à l’AFP Pawel Sawicki, un porte-parole du musée.

« Nous avons envoyé mardi une lettre à la société Niantic demandant de supprimer la géolocalisation du camp sur l’application », a affirmé Sawicki.

« Nous jugeons ce genre de pratique déplacée. C’est ici que des milliers de gens ont souffert, des Juifs, des Polonais, des Roms, des Russes et d’autres nations », a-t-il expliqué.

« Nous voulons sensibiliser d’une manière générale tous les producteurs de jeux au respect de la mémoire des victimes de ce plus grand camp de la mort nazi de la seconde guerre mondiale », a-t-il conclu.

Le camp d’Auschwitz doit recevoir la visite du pape François et d’au moins 300.000 jeunes à l’occasion des Journées Mondiales de la Jeunesse, qui se tiendront du 26 juillet au 31 à Cracovie (sud de la Pologne).

Produit par l’ex-start-up de Google Niantic, le jeu a aussi fait polémique au musée de l’Holocauste de Washington, qui a prié ses visiteurs de ne plus jouer à l’application dans l’enceinte du musée, a-t-on appris mercredi dans un communiqué.

Ce jeu sur smartphone qui utilise la réalité augmentée pour attraper les créatures Pokemon, fait fureur dans le monde entier depuis sa parution le 5 juillet. Succès planétaire fulgurant, il a déjà provoqué des scènes cocasses de « chasseurs » de Pokemon dans les parcs, stations de métro, terrains vagues et même un hôpital à Amsterdam. Même si Nintendo n’est pas le développeur du jeu – il a juste apporté son soutien à sa filiale The Pokemon Company et au studio Niantic – le japonais récolte clairement les fruits de l’engouement pour ce nouveau jeu. Son action a bondi de 59% en quatre jours.

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