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Le CD&V a plus de 10.000 fans indiens sur Facebook

A peine la moitié des 35.000 personnes qui ont « liké » la page Facebook du CD&V proviennent de Belgique. Plus de 10.000 Indiens figurent par ailleurs parmi les fans du parti chrétien-démocrate flamand sur le réeau social, a découvert l’hebdomadaire Knack.

Ce dernier a passé au crible les pages Facebook de tous les partis flamands grâce au site FBlikecheck.com, qui analysent la provenance géographique des likes.

Les résultats pour le CD&V sont pour le moins surprenants. Sur les 35.752 personnes qui aiment la page du parti, 18.811 proviennent de Belgique, alors que 10.300 autres sont localisées en Inde. Les chrétiens démocrates flamands ont par ailleurs quelques centaines de fans dans plusieurs pays africains.

Le directeur de la communication du CD&V Tom Schiettecat assure que le parti n’achète pas de « likes ». D’après lui, le résultat obtenu découle plutôt d’une campagne de communication qui n’a pas fonctionné correctement. « Nous avons remarqué que nous avions un retard sur les médias sociaux dans la perspective des élections. Dès lors, nous avons engagé des collaborateurs supplémentaires et dégagé un budget pour nous renforcer sur ces canaux, mais nous n’avons pas payé pour des ‘fermes à clics' », explique-t-il.

M. Schiettecat admet par contre que des publications spécifiques ont été sponsorisées pour atteindre des groupes cibles. Lors d’une de ces actions, le parti a constaté que deux de ces posts avaient été largement diffusés à l’international, ce qui n’était clairement pas l’objectif, souligne le directeur de la communication.

Les publications en question étaient des déclarations en anglais de Kris Peeters, tête de liste à Anvers et vice-Premier ministre, sur le port de la Métropole et son secteur diamantaire. Elles ont notamment rencontré un grand succès en Inde. Depuis lors, le parti a décidé de supprimer progressivement les fans indiens de sa page.

« Il n’est pas impossible que le CD&V soit particulièrement populaire en Inde », a commenté mercredi matin M. Peeters sur Radio 1. « Toutefois, s’il s’avère qu’il s’agit de faux likes, nous devrons bien sur mettre fin à cela », a-t-il ajouté.

D’après l’enquête de Knack, tous les partis flamands recourent au sponsoring de publications sur Facebook.

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