© Thinkstock

La pause café, c’est 188 jours sur une carrière

Selon une étude de l’Institut de Sondage Online Opinions, les Britanniques passent 24 minutes de leur temps de travail quotidien en pauses café et thé, soit un total de 188 jours sur une carrière. La pause café serait-elle une perte de productivité pour les employeurs ou un moment de cohésion pour les employés ?

Il y a le café qu’on prend en arrivant au travail en attendant que son ordinateur s’allume, celui qu’on va boire après la réunion, celui qui conclut la pause déjeuner… Selon une étude menée par l’institut de sondage Online Opinions et reprise par Le Figaro, les Britanniques passeraient 24 minutes de leur temps de travail quotidien en pauses café et thé. Quatre salariés sur dix préparent ou vont chercher une boisson chaude au moins deux fois par jour.

Sur l’ensemble d’une carrière, cela représente 188 jours passés autour de la machine à café et autant de temps à ne pas travailler. L’enquête estime la perte de productivité liée à ces pauses à 416 livres sterling -soit 490 euros- par employé et par an.

Le Real Business qui publie l’enquête estime même que les adeptes de la machine à café coûtent cinq fois plus cher à l’entreprise que les accros à la nicotine. Selon une étude de la London School of Economics, les employés fumeurs coûteraient 2,3 milliards d’euros par an contre 11,7 milliards d’euros pour les accros à la machine à café selon Online Opinons. Une comparaison difficile à croire lorsque l’on sait qu’une personne qui fume un paquet par jour prend environ quotidiennement huit pauses sur une journée, soit environ 80 minutes d’arrêt et est donc plus souvent absente que ses collègues non-fumeurs*.

Perte de temps ou gain de productivité?

Mais la suppression de cette pause signifierait-elle pour autant une économie de près de 12 milliards d’euros pour les employeurs? Pas sûr. Une étude réalisée en France par les instituts LH2 et Market Vision, révèle en effet que la pause café, loin d’être une perte de temps, permet d’augmenter la productivité des salariés.

La pause café représente en effet pour 75% des cadres un outil de cohésion nécessaire pour souder une équipe et pour 65% d’entre eux, le meilleur moyen d’apaiser les tensions. Une utilité également reconnu par les DRH qui sont huit sur dix à reconnaître le moment de la pause café comme indispensable dans la vie de l’entreprise.

Pour Cary Cooper, professeur de psychologie à la Lancaster University Management School cité dans Le Figaro, ces instants de détente sont essentiels pour compenser une vie au travail de plus en plus sédentaire: « Les gens doivent être plus actifs et voir d’autres personnes », explique-t-il au BBC News Magazine. A moins évidemment que les accros à la machine à café le soit également de la cigarette.

Le Vif.be, avec L’Express.fr

*Etude 2009, CSA santé

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire