© laguiole-online.com

La commune de Laguiole veut retrouver son nom et ses couteaux

La commune de Laguiole (sud de la France) a saisi lundi le tribunal de grande instance de Paris afin de retrouver l’usage de son nom, subtilisé depuis 17 ans par un entrepreneur qui appose la marque Laguiole sur des couteaux importés d’Asie et sur une pléthore de produits.

Laguiole est mondialement connue pour ses couteaux fermants à manche légèrement recourbé et siglé d’une abeille, fabriqués depuis le 19e siècle. Pour les 1.200 habitants de la cité montagnarde, qui ne peut utiliser la marque Laguiole, « la commune n’est plus propriétaire de son nom! ». Ce détournement a conduit le maire, Vincent Alazard, à saisir le TGI de Paris pour « parasitisme » et « pratiques commerciales trompeuses ».

L’histoire commence en 1993. Gilbert Szajner, un particulier de Saint-Maur des Fossés, dans le Val-de-Marne, dépose la marque Laguiole pour désigner non seulement des couteaux, mais aussi du linge de maison, des vêtements, des briquets ou encore des barbecues. Contre redevance, il accorde des licences à des entreprises françaises et étrangères qui peuvent commercialiser sous le nom Laguiole des produitsd’importation.

En février 2009, alors que la commune crée un nouveau logo et le dépose à l’Institut national de la propriété industrielle (Inpi), Gilbert Szajner bloque la procédure, sous prétexte qu’il est l’unique détenteur des droits. Mécontente, la petite ville de l’Aubrac poursuit M. Szajner, ses sociétés et une dizaine de ses licenciés devant le TGI de Paris. Elle demande la nullité des marques et réclame 5 millions d’euros en réparation du préjudice.

Levif.be, avec Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire