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Frigolite, flashmob, haschtag et botoxé, les nouveaux venus dans le Petit Larousse

Le Vif

« Frigolite », « parc à conteneurs » ou encore « collège communal » figurent parmi les belgicismes à intégrer la version 2014 du Petit Larousse illustré, qui sortira le 6 juin en librairies. Ils prendront ainsi place aux côtés de quelque 150 mots, sens et expressions enrichissent cette année les colonnes du dictionnaire français. On y retrouve notamment « botoxé », « flashmob », « haschtag », « googliser » ou « speed dating ».

L’adjectif « botoxé » définit quelqu’un dont le visage, par suite d’abusives injections sous-cutanées de toxine botulique, présenteun aspect figé. « Subclaquant » qualifiera plutôt une personne à l’article de la mort ou extrêmement fatiguée.

Si un « flashmob » est un rassemblement éclair d’un groupe de personnes en un lieu donné dans le but de concrétiser une action convenue au préalable sur internet, le « speed dating » rassemblera, lui, de façon minutée des personnes différentes ayant pour but de trouver un partenaire amoureux ou professionnel. Peut-être, cette rencontre se révélera-elle être une « poilade » (action de rire beaucoup, rigolade; blague) ou donnera-t-elle envie aux « vingtenaires » (âgés entre 20 et 29 ans) ou à d’autres de faire de la « Zumba » (programme de remise en forme qui mélange aérobic et fitness sur des ryhtmes et chorégraphies latinos)?

L’écrivain « Guy Goffette », le danseur et chorégraphe « Sidi Larbi Cherkaoui » et le dessinateur et scénariste de bandes dessinées « Hermann » sont les trois personnalités belges à rejoindre cette année Justine Henin (dont le nom a été correctement orthographié contrairement à l’année passée) dans la catégorie des noms propres.

L’alliance électorale française du « Front de gauche », le programme « Erasmus » d’éducation de l’Union européenne, le « GIGN » (unité d’élite de la gendarmerie nationale française) ou les « révolutions arabes » ou « printemps arabes » font aussi leur entrée dans cette catégorie. On y retrouve également des personnalités telles que le physicien britannique « Peter Ware Higgs », les actuels présidents chinois « Xi Jinping », égyptien « Mohamed Morsi » ou birman « Thein Sein », ou encore le fondateur de Facebook « Mark Zuckerberg ».

Comme chaque année, le Petit Larousse illustré fait la part belle aux régionalismes et aux mots de la francophonie. Le « billetage » est un mot utilisé en Afrique pour qualifier le mode de paiement par lequel les travailleurs perçoivent directement et en espèces leur salaire à la caisse de leur lieu de travail. En Suisse, certains s’amusent parfois à « épouairer » (faire peur à quelqu’un, effrayer) leur « bouèbe » (petit enfant, marmot).

S’il vivait au Québec, celui-ci se montrerait alors peut-être « chialeux » (bougon). Les parents de tels enfants espéreront sans doute que leur progéniture ne fasse pas trop le « chien de poche » en suivant toujours une autre personne de manière risible et parfois importune.

Enfin, les nouvelles technologies sont un fournisseur régulier de nouveaux (sens aux) mots. Ainsi, on peut « googliser » son nom afin de rechercher des informations sur internet en utilisant le moteur de recherche Google ou on peut « (se) désinscire » afin d’annuler une inscription ou de résilier son abonnement.

Certains débats de société sensibles permettent aux internautes d’écrire un « post » (message) sur un blog ou un forum ou de s’échanger des tweets en n’oubliant pas d’y accoler un « haschtag », ce mot-clé cliquable, précédé du signe dièse/î, permettant de faire du référencement sur les sites de micro-bloggage.

Enfin, le « mème » qualifie un concept (texte, image, vidéo) massivement repris, décliné et détourné sur internet de manière souvent parodique, qui se répand très vite, créant ainsi le buzz.

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