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Baby showers : rondes reines d’un jour

Les baby showers, fêtes délicieusement gnangnan, rentrent peu à peu dans les moeurs : votre meilleure amie va accoucher ? Qu’attendez-vous pour la dorloter ?

Vous êtes fan des séries Friends, Desperate Housewives ou Sex and the City ? La baby shower n’a aucun secret pour vous. Pour les autres, un mot d’explication : voilà une petite fiesta gâteuse en diable, comme savent en mettre sur pied les Américains, avec leur inimitable talent pour les bamboches puériles. Sauf qu’ici ça tombe bien : la baby shower est une réjouissance donnée en l’honneur de votre copine enceinte pour la première fois. Une sorte de crémaillère de primipare, de bringue de pré- accouchement, de soirée pyjama, mais en plein coeur de l’après-midi. Un truc entre filles.

Le concept, venu tout droit des Etats-Unis, commence seulement à séduire nos contrées, même si la tradition de sanctifier les femmes gestantes existe dans de nombreuses régions du globe – telles la seemantham en Inde ou la stork party en Afrique du Sud. Ici, rien de sérieux, rien de religieux. Soit la future mère décide d’inviter sa bande d’amies, soit ce sont ces dernières qui lui réservent la surprise. Au menu ? Une abondance de finger food (cupcakes, macarons, guimauves, etc.) et de jeux à gages pour les invitées – comme identifier, à la saveur, des petits pots de bébé, évaluer le tour de taille ou le poids de la reine du jour, ou changer la couche tartinée de Nutella d’un poupon en plastique… Le clou du goûter : une pièce montée faite de langes, de vêtements premier âge et/ou d’articles de puériculture, appelée diaper cake.

Marie, 33 ans, Bruxelloise qui travaille dans l' »événementiel », s’est spécialisée dans la fabrication de ces oeuvres d’art aux teintes pastel : « J’achète du Petit Bateau, du Jacadi neuf sur Internet. Rien que des bonnes marques, en taille 6 mois. J’assemble le tout en forme de gâteau. Ça fait des cadeaux de naissance extraordinaires. » La jeune femme a même décidé de créer, l’automne dernier, une petite société (www.mademoisellemarie.com) qui prend en charge l’organisation de ces réunions prénatales (animation, décoration, gourmandises) en Belgique et au Grand-Duché. Ses clientes ? Des dames entre 25 et 35 ans, dans leur 6e, 7e ou 8e mois de grossesse (« Elles préfèrent, pour être encore à leur avantage sur les photos »), ainsi que « leurs amies, mères ou collègues, de classes sociales plutôt aisées ».

Clairement, la fête n’est encore l’apanage que des filles branchées. Même si, dans un sketch diffusé sur France 2, l’humoriste Florence Foresti, en ado ahurie d’apprendre que sa belle-mère prépare un tel raout, le qualifie de « boum pour vieilles » ! Aux Etats-Unis, la baby shower (« shower » évoquant le fait que la maman est « arrosée » de cadeaux) est passée dans les moeurs de tous les milieux. Elle se décline en version sprinkle (« aspergement ») pour célébrer les maternités suivantes, moins exigeantes (en théorie) en matériel de petite enfance, et en version grandma’s, où les convives couvrent mamie/papy de présents utiles pour accueillir dignement le nouveau-né chez eux. Reste une formule adaptée aux futurs pères, appelée diaper party. Equivalent masculin de la baby shower, elle est nettement moins sage. D’ailleurs, elle se déroule dans un bar. Ou chez un proche. Où les potes du bientôt papa doivent lui apporter caisses de langes et… packs de bière. Mais à siffler dans des biberons.

Valérie Colin

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