Inscription en médecine dentaire – Des associations flamandes demandent le respect des quotas fédéraux

(Belga) Des universités et associations flamandes exigent que le gouvernement fédéral fasse respecter les quotas établis pour l’accès au métier de dentiste. Elles dénoncent le fait que les étudiants inscrits en première année de dentisterie sont dix fois plus nombreux dans les universités francophones que néerlandophones, ont fait savoir les facultés de médecine dentaire de l’université de Gand et de la KU Leuven, l’union des dentistes flamands (VVT) et l’association professionnelle flamande des dentistes (VBT).

Dans les universités néerlandophones, environ 70 élèves s’inscrivent en première année de dentisterie, alors qu’ils sont plus de 700 dans les universités francophones. Cela contraste avec le système de planification des effectifs mis en place par le fédéral, qui attribue des quotas d’accès à la profession par année. Actuellement, ce quota s’élève à 180 dentistes diplômés par an en Belgique, dont 72 pour la Belgique francophone, indique Michel Devriese, président de l’association dentaire belge francophone. Or, la Communauté française a décidé il y a trois ans de supprimer toute forme de régulation aux inscriptions en médecine dentaire. S’en est suivi une explosion d’inscriptions. « Le système francophone va à l’encontre de la planification mise en oeuvre par le fédéral », constate Michel Devriese. « En Flandre, un système d’examen a été mis en place il y a dix ans, qui permet de réguler le nombre d’inscrits. Il s’agit d’un moyen qui permet de s’auto-évaluer à la difficulté des études, ce n’est pas un concours. Cette option n’a pas été retenue du côté francophone. » Si les quotas sont respectés en Flandre, notamment via la mise en place de cet examen qui a réduit les inscriptions, rien n’est mis en place du côté francophone pour les faire respecter, déplore le président. « C’est une attitude irresponsable de nos politiciens », conclut-il, pointant notamment du doigt la qualité de l’enseignement en perte de vitesse. Du côté du cabinet de la ministre fédérale de la Santé publique, Laurette Onkelinx, on assure que les quotas seront respectés pour l’ensemble du pays. Pour ce qui est de l’accessibilité aux études, la question relève du ministre de l’Enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Jean-Claude Marcourt. « Lui peut veiller à ce que le nombre d’étudiants soit limité. Nous n’avons une influence que sur le nombre de personnes qui peut effectivement exercer le métier », souligne-t-on. (STL)

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