Injection létale: la justice américaine suspend une exécution, mais l’Etat fait appel

(Belga) Une cour d’appel américaine a suspendu mardi une nouvelle injection létale prévue six heures plus tard dans le Missouri (centre), trois semaines après la longue agonie d’un condamné à mort en Oklahoma.

Mais le ministre de la Justice du Missouri Chris Koster a demandé à cette cour d’appel de reconsidérer son arrêt, et aucune nouvelle décision n’était rendue à deux heures de l’heure fixée pour l’exécution. Russell Bucklew, condamné à mort pour le meurtre de son rival amoureux et le viol de son ancienne compagne, est susceptible d’être exécuté sur un créneau de 24 heures à partir de 00H00 locales mercredi (05H00 GMT) si l’ultime décision de justice lève le sursis accordé par la cour d’appel du 8e Circuit. Elle peut être levée par cette cour elle-même si elle est convaincue par les arguments du Missouri ou par la Cour suprême des Etats-Unis, si les parties font appel. Cet homme qui souffre de tumeurs vasculaires et de troubles circulatoires, affirme qu’une exécution par injection lui ferait endurer les mêmes souffrances que Clayton Lockett, qui a succombé 43 minutes après l’injection de nouveaux produits, le 29 avril en Oklahoma. Bucklew avait demandé mardi le report de son exécution à la cour d’appel du 8e circuit, ainsi qu’à la Cour suprême des Etats-Unis, en raison des souffrances qu’il risquait de subir, en violation du Huitième amendement de la Constitution qui interdit les « châtiments cruels et inhabituels ». Il a en outre contesté la règle du secret d’Etat qui entoure la provenance des barbituriques utilisés pour les exécutions aux Etats-Unis. (Belga)

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