Indonésie: l’accident d’un Soukhoï en mai dû à une erreur humaine

(Belga) Le rapport d’enquête sur l’accident d’un Superjet civil de l’avionneur russe Soukhoï lors d’un vol de démonstration, qui avait tué les 45 personnes à bord en mai, a conclu à une erreur humaine, a-t-on annoncé mardi de source officielle.

Selon la Commission nationale sur la sécurité dans les transports (KNKT), le pilote a désactivé juste avant l’accident le système d’alerte de trafic (TAWS) alors que celui-ci fonctionnait normalement. « Le TAWS a envoyé une alerte +obstacle terrestre devant+ avant l’accident, suivi de six alertes +éviter obstacle terrestre+. Le pilote aux commandes a désactivé le TAWS en pensant qu’il y avait un problème de données », a expliqué le chef du KNKT, Tatang Kurniadi. L’enquête a révélé une « distraction de l’attention » dans le cockpit avant l’écrasement du Superjet 100 le 9 mai contre un volcan situé au sud de Jakarta, lors d’un vol de démonstration censé vanter les mérites de l’appareil. « L’accident aurait pu être évité si une action de redressement (de l’appareil) avait été engagée dans les 24 secondes après la première alerte », a déclaré Tatang Kurniadi lors d’une conférence de presse. Cet accident avait représenté un sévère coup pour l’avionneur russe qui misait sur cet appareil, le premier civil de son catalogue, pour redorer l’image de l’industrie aéronautique post-soviétique. Le ministère indonésien des Transports a néanmoins récemment délivré un certificat de navigabilité au Superjet 100, estimant qu’il respectait les normes internationales et indonésiennes. La certification donne le feu vert à la vente de l’avion à deux compagnies aériennes indonésiennes qui en ont déjà commandé. Le Superjet 100 est vendu à un prix catalogue d’environ 23 millions d’euros. (SERGEY DOLYA)

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