Inde – Une commission recommande de durcir les peines pour les crimes sexuels

(Belga) Une commission mandatée par le gouvernement indien pour réviser la législation en matière de crimes sexuels, après le viol collectif d’une étudiante dans un autobus à New Delhi, recommande un durcissement des peines pour les auteurs.

Selon un membre de cette commission, la peine maximale pour les auteurs d’un viol collectif devrait être étendue à la réclusion à perpétuité incompressible. « Dans les affaires de viol en réunion, la prison à vie devrait vouloir dire le reste de la vie du coupable », a déclaré Gopal Subramanium lors d’une conférence de presse. Selon le code pénal indien, les auteurs de viol en réunion encourent actuellement une peine minimale de dix ans d’emprisonnement et une peine maximale de prison à vie, qui laisse toutefois la possibilité au condamné de bénéficier à terme d’une suspension de peine ou d’une libération conditionnelle. Cette commission de trois membres a été constituée fin décembre sur fond d’appels de la société civile à une meilleure protection pour les femmes après le viol collectif d’une étudiante de 23 ans, décédée des suites de l’agression le 16 décembre. Selon M. Subramanium, la commission, menée par un ancien président de la cour suprême, a également recommandé des peines maximales de sept ans d’emprisonnement pour « déshabillage » de femmes, de trois ans pour harcèlement, de quatre ans pour attouchements et de sept ans pour voyeurisme. Les faits de harcèlements sexuels sont très fréquents en Inde, un pays encore largement dominé par les hommes, mais l’affaire du viol collectif et la nature particulièrement ignoble de l’agression ont provoqué de vives critiques sur la façon dont les femmes étaient traitées dans ce pays. (MUA)

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