Il n’y a pas assez de troupes sur le terrain en Centrafrique selon l’ONU

(Belga) La responsable des opérations humanitaires de l’ONU, Valérie Amos, a estimé jeudi qu’il n’y avait « pas assez de troupes sur le terrain » en Centrafrique par rapport au niveau d’insécurité dans le pays.

« La Centrafrique est un pays qui a connu une destruction totale de ses institutions », a rappelé Valérie Amos lors d’une conférence de presse, à l’issue d’une visite de deux jours. « Vu le niveau de l’insécurité dans le pays (…), la première priorité, c’est de protéger les civils comme le font les forces de l’opération (française) Sangaris et de la Misca (la force africaine) », a-t-elle déclaré. « Il y a des discussions en ce moment même pour savoir comment on peut immédiatement renforcer les effectifs de ces forces internationales sur le terrain », a-t-elle ajouté. « Des discussions sont également en cours pour savoir si, et de quelle manière, la Misca peut être intégrée à une mission de maintien de la paix des Nations Unies », a-t-elle dit. A terme, l’ONU voudrait déclencher une véritable opération de maintien de la paix, avec près de 10.000 Casques bleus, mais il faudra obtenir le feu vert de l’Union africaine, pour l’instant réticente, et une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU. Alors que la situation humanitaire est dramatique, avec près d’un million de déplacés dans le pays, le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a indiqué mardi que les soldats français allaient s’efforcer de sécuriser l’axe routier qui relie Bangui à la frontière camerounaise pour acheminer davantage d’aide. Depuis le coup d’État de Michel Djotodia en mars 2013 et sa démission forcée en janvier, la Centrafrique est en proie à des violences interreligieuses sans précédent, que la force internationale n’arrive pas à juguler. (Belga)

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