« Il faut changer le cap européen et la fiscalité en Belgique »

(Belga) L’Europe, qui est la seule à pouvoir faire le poids dans un marché mondialisé, doit cesser de ne plus offrir que des perspectives de régression sociale et économique, a affirmé mercredi la présidente de la Fédération bruxelloise du PS Laurette Onkelinx, devant les militants socialistes bruxellois réunis dans le centre de la capitale à l’occasion de la Fête du Travail.

S’attardant longuement sur le parcours de Charles Picqué, qui se prépare à entrer dans l' »histoire des bâtisseurs » de la Région bruxelloise, la présidente de la Fédération bruxelloise du PS a évoqué le combat socialiste pour sortir de l’austérité pure et dure tant à l’Europe qu’en Belgique, mais aussi pour réserver à la formation de la jeunesse bruxelloise une part des nouveaux moyens financement de la Région-capitale. « La Belgique s’est écartée des prescriptions européennes parce que des socialistes ont refusé cette pensée libérale qui a érigé en dogme les contrôles de la dette souveraine, de déficit et des dépenses publiques… En tant que socialiste, comment ne pas se sentir en phase avec l’indignation collective des peuples de Grèce, d’Italie, d’Espagne ou d’ailleurs qui contestent les dérives de la finance…? », a-t-elle demandé. En Belgique, Laurette Onkelinx a dit espérer que la droite évoluera pour la politique fiscale comme elle l’a fait pour accepter de revoir la trajectoire budgétaire. Au passage, elle a ironisé sur l’investissement de la droite dans le vocabulaire, réclamant qu’on lui reconnaisse les qualificatifs de « moderne ou même de progressiste ». « La droite …progressiste… ‘Allô…non mais allô quoi…’ C’est comme si on disait qu’une fille n’a pas de shampooing…, a-t-elle dit, parodiant Nabilla. Pour Laurette Onkelinx, l’impôt sur le travail est trop lourd. Il faut une nouvelle fiscalité qui soutienne l’emploi et ceux qui investissent durablement dans l’économie. Elle a enfin revendiqué l’instauration d’une « garantie emploi-jeunes » offrant une solution pour l’avenir de chaque jeune Bruxellois, à travers soit une formation qualifiante, soit un stage rémunéré en entreprise, soit un emploi, dans les six mois de son inscription comme chercheur d’emploi. Pour elle, il faut y affecter une partie des nouveaux moyens du refinancement de Bruxelles. (Belga)

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