Il est encore trop tôt pour évaluer correctement le décret inscriptions

(Belga) Il est encore trop tôt pour présenter une évaluation statistique correcte du décret inscriptions, et notamment son influence sur la mixité sociale, est-il ressorti mardi d’une audition de la Commission du pilotage du système éducatif (COPI), en commission du parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Un premier rapport d’évaluation a développé un « indice de similarité », qui établit quel pourcentage d’élèves inscrits en 1e année commune du secondaire devraient – très théoriquement – changer d’école pour que l’ensemble des établissements accueillent au moins 20% d’élèves issus d’écoles primaires à indice socio-économique faible (élèves Isef). Ce taux de similarité était de 16,8% pour la cohorte d’étudiants 2010-2011, à comparer aux 17,3% de la cohorte 2006-2007 prise comme référence. Il serait toutefois prématuré d’en déduire que la mixité sociale a progressé de 0,5 point de pourcentage. « Seule l’étude de l’évolution de cet indice pourra le dire », soulignent les représentants de la COPI, conscients de la multiplicité des facteurs à prendre en compte (augmentation du nombre d’élèves, prise en compte d’écoles accueillant jusqu’à 100% d’élèves ISEF, etc). Il faut trois années scolaires pour évaluer correctement les chiffres. Une analyse complète ne peut donc être attendue avant le début 2015, a souligné la COPI. Cette dernière a par ailleurs tenu à aller plus loin que l’évaluation prévue par le décret lui-même. Elle a développé une analyse par zones d’enseignement, qui confirme que l’écart en termes de mixité sociale est le plus important en Région de Bruxelles-capitale, où la population est la moins homogène à cet égard. (BPE)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire