Huytebroeck anticipe la communautarisation de l’aide à la jeunesse

(Belga) La ministre de l’Aide à la jeunesse de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Evelyne Huytebroeck, a confié à un groupe le soin de réfléchir à la prise en charge des mineurs délinquants en vue de la 6e réforme de l’État et des transferts de compétences annoncés.

Jusqu’à présent, l’action de la Fédération consiste en bonne part dans le financement des services qui prennent en charge ces jeunes ayant commis un fait qualifié d’infraction (institutions publiques de protection de la jeunesse -IPPJ-, services de prestations éducatives ou philanthropiques -SPEP-, etc). Dans le cadre des accords institutionnels, le pouvoir fédéral transférera aux Communautés, et à la Commission communautaire communes à Bruxelles, de nouvelles compétences dans ce domaine: définition des mesures qui peuvent être prises à l’égard des mineurs, règles de dessaisissement, de placement en établissement fermé ainsi que les établissements fermés eux-mêmes. Mme Huytebroeck souhaite prendre les devants. Pierre Rans, avocat général près la Cour d’appel de Bruxelles, et Georges Kellens, professeur émérite à l’Université de Liège, assureront la présidence et la vice-présidence de ce groupe de réflexion. Les conclusions sont attendues d’ici un an. La ministre souhaite s’inscrire dans la philosophie de la loi sur la protection de la jeunesse de 1965, reposant tant sur un modèle protectionnel que sanctionnel et réparateur, a-t-elle expliqué. Elle veut toutefois affirmer davantage les offres et mesures restauratrices, c’est-à-dire des solutions de rechange à l’enfermement fondées sur la médiation, la responsabilisation du mineur et la réparation du dommage qu’il a causé, ainsi qu’une hiérarchie des offres et mesures à la disposition des magistrats. (PVO)

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