Hezbollah – « On ne peut pas rester inactif face à un attentat sur le sol européen »

(Belga) Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, a défendu lundi l’inscription de la branche armée du Hezbollah sur la liste terroriste de l’UE par l’attentat de Bourgas, en juillet 2012, mais aussi par son implication dans la conflit syrien.

« On ne peut pas rester inactif face à un attentat sur le sol européen », a-t-il déclaré à l’agence Belga. Si elle n’est pas citée parmi les motifs officiels de la décision européenne, l’implication croissante du Hezbollah dans le conflit syrien, aux côtés de l’armée du régime, a également joué un rôle, selon M. Reynders. « Quand on voit l’évolution de la situation en Syrie, il devenait inimaginable de ne pas répondre ». Distinguer le bras armé du parti politique ne sera « pas simple », concède le chef de la diplomatie belge. « Il va falloir identifier des personnes et des groupes de personnes », souligne-t-il, en évoquant un « travail permanent ». Mais l’Europe a une « pratique » en la matière, insiste-t-il. Le bras armé de l’organisation basque ETA a en effet déjà été placé sur la liste terroriste. L’avis de M. Reynders n’a pas unanimement partagé en Belgique. La sénatrice Open Vld Martine Taelman juge ainsi « particulièrement difficile » de séparer la branche armée du parti politique. Elle appelle le gouvernement à suivre l’exemple des Pays-Bas, qui considèrent depuis 2004 l’organisation dans son ensemble comme un groupe terroriste. Tous les dons versé par les partisans belges devraient ainsi pouvoir être gelés. La sénatrice appelle aussi à des mesures de sécurité supplémentaires pour la centaine de militaires belges actuellement déployés au Liban. Les ministres européens des Affaires étrangères ont décidé lundi d’inscrire la branche armée du Hezbollah sur la liste terroriste, tout en affirmant leur volonté de « poursuivre le dialogue » avec tous les partis politiques libanais, y compris le Hezbollah, qui joue un rôle de premier plan. Le gouvernement libanais avait appelé ces derniers jours les Européens à ne pas sanctionner le Hezbollah, en faisant valoir que le puissant mouvement représentait une « composante essentielle » de la société du pays. (Belga)

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