« Henri »de Yolande Moreau en clôture de la Quinzaine des réalisateurs à Cannes

(Belga) L’actrice belge Yolande Moreau a présenté vendredi à Cannes, en clôture de la Quinzaine des réalisateurs, son deuxième film comme réalisatrice, « Henri », l’histoire d’un homme « réveillé par une autre solitude ».

« Henri », présenté en clôture de la Quinzaine des réalisateurs, raconte l’histoire d’un homme d’origine italienne, la cinquantaine, qui tient un bar-restaurant avec sa femme dans la région de Charleroi. Assez apathique, cet homme « qui a été brillant et s’est petit à petit éteint », selon la réalisatrice, voit sa vie égayée seulement par les bières avec ses amis et sa passion pour les pigeons voyageurs. Henri, incarné par le comédien et metteur en scène de théâtre Pippo Delbono, se retrouve seul quand sa femme meurt brutalement. Il va alors se faire aider au restaurant par Rosette, une jeune femme légèrement handicapée mentale qui va peu à peu transformer sa vie. Elle est interprétée par Candy Ming, artiste multicarte souffrant elle-même d’autisme. « Ce n’est pas un film sur les handicapés mentaux. Rosette est légèrement handicapée et c’est son handicap qui me sert à dire qu’elle rêve de normalité, d’avoir un appartement, une sexualité, un enfant, d’être comme tout le monde. Ce qui m’intéressait, c’est cette rencontre, cette ressemblance » entre deux personnages « qui n’ont pas les clés pour fonctionner socialement », explique la réalisatrice. La comédienne de 60 ans, récompensée deux fois par le César de la meilleure actrice pour « Quand la mer monte » en 2005 et « Séraphine » en 2009, estime que son film est plutôt « tragi-comique ». « Henri » sortira début décembre en Belgique. (Belga)

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