Helpdesk au Maroc – Le Forem se défend de toute irrégularité et incrimine la législation actuelle

(Belga) Le Forem, dont le service « helpdesk » confié à une société belge est en partie exécuté au Maroc, s’est défendu mardi de toute irrégularité et a incriminé des lois et certains dispositifs en vigueur qui permettent la « délocalisation » des emplois.

Le député Ecolo Manu Disabato a dénoncé lundi au parlement wallon le risque de dumping social dû au fait que la société Econocom, qui a décroché il y a plusieurs années le marché public du helpdesk du Forem, réalise une partie de ses prestations au Maroc, où elle dispose d’une filiale. Interpellé, le ministre de l’Emploi André Antoine (cdH) a reconnu la nécessité d’inclure des normes sociales dans les marchés publics. L’opposition MR est sur la même longueur d’onde, mais le chef de groupe Willy Borsus estime qu’André Antoine aurait dû le faire plus tôt, au risque de passer pour le « ministre du Chômage wallon ». Le Forem, lui, réfute poser problème et rappelle avoir respecté la loi sur les marchés publics. « Nous avons attribué le marché à une société, belge, qui a proposé l’offre économiquement la plus intéressante, c’est-à-dire le meilleur rapport entre le prix et la qualité des services. Le fait qu’une société soumissionnaire confie les travaux à une filiale, y compris basée à l’étranger, ne peut empêcher l’attribution du marché », rappelle-t-il dans un communiqué. Le Forem précise que les appels au service du helpdesk sont répartis sur deux sites, un à Bruxelles et un au Maroc. Les activités au-delà de la prise d’appel au helpdesk sont réalisées au siège central du Forem et représentent la grande majorité des prestations. « La filiale marocaine d’Econocom respecte, à notre connaissance, scrupuleusement le droit du travail ». Le service public de la formation et de l’emploi en Wallonie souligne que ses comités de direction et de gestion sont particulièrement attentifs à intégrer des clauses sociales et environnementales dans les marchés publics. Il regrette être « aujourd’hui encore mis sous le feu des projecteurs, alors que chacun a fait preuve d’une gestion scrupuleuse des dossiers, dans un devoir de transparence et d’utilisation économe des moyens publics ». A ses yeux, les discours se trompent de cible et induisent le citoyen en erreur: « ce sont bien des lois et certains dispositifs en vigueur qui permettent la ‘délocalisation’ des emplois ». (BPE)

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